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ENNOBLIR, verbe trans.
A.− Rare. Synon. vx de anoblir.Ces patriciens n'étaient plus des patriciens, c'étaient pour la plupart des plébéiens ennoblis (Michelet, Hist. romaine,t. 2, 1831, p. 188).
B.− Usuel
1. [Le compl. désigne une pers.] Donner les qualités physiques ou morales propres (ou supposées telles) à la noblesse; donner à quelqu'un, lui conférer de la noblesse, de la richesse morale, de la dignité, de l'honneur, accroître sa considération :
1. ... si je ne suis pas de votre rang, je suis aussi noble que vous. C'est le cœur qui ennoblit l'homme : si je ne suis pas comte, j'ai peut-être plus d'honneur en moi que bien des comtes. Rolland, Jean-Christophe,Le Matin, 1904, p. 217.
Emploi pronom. réfl. Parvenus qui (...) croient s'ennoblir en achetant des objets d'art (Goncourt, Journal,1894, p. 560):
2. ... quand on voit un jeune homme de la lie du peuple, un simple pêcheur, acquérir en quelques heures le plus grand ascendant sur la multitude, juger avec rigueur, mais avec justice et sagacité, faire de sages règlemens, montrer une ame noble et courageuse, et exercer un pouvoir souverain, le personnage s'ennoblit et l'imagination est étonnée et saisie de ce subit développement de rares facultés. Sénac de Meilhan, L'Émigré,1797, p. 1731.
Absol. Il faut simplifier et ennoblir (Renan, Avenir sc.,1890, p. 465).Faculté d'ennoblir (Barrès, Cahiers,t. 5, 1906-07, p. 253).
2. [Le compl. désigne une chose] Empreindre quelque chose de noblesse, lui donner un air noble, honorable; augmenter son éclat. Le temps ennoblit le visage (Chateaubr., Mém.,t. 3, 1848, p. 430).Ennoblir un sentiment trivial (Sand, Hist. vie,t. 4, 1855, p. 273):
3. Le plus digne objet de la littérature, le seul même qui l'ennoblisse et qui l'honore, c'est son utilité morale... Marmontel, Essai sur les romans,1799, p. 287.
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃nɔbli:ʀ], (j')ennoblis [ɑ ̃nɔbli]. La nasale initiale ne risque pas d'altération puisque la prép. en se trouve devant la consonne n du simple noble. À comparer avec les mots dans lesquels en- se place devant voyelle : enamouver, enorgueillir, enivrer. Il faut cependant veiller à ne pas confondre ennoblir avec anoblir qui n'a pas le même sens. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1260 « rendre plus digne » (Brunet Latin, Trésor, éd. F. J. Carmody, II, 106, 1); 2. 1456 « anoblir » (Ordonnance ds Très anc. cout. Bret., éd. M. Planiol, p. 434, no82), supplanté par anoblir*. Dér. de noble*; préf. en-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 343. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 582, b) 483; xxes. : a) 501, b) 399. Bbg. Pinchon (J.). Questions de vocab. Fr. Monde. 1968, no59, p. 50; no60, p. 54.