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ENIVRANT, ANTE, part. prés. et adj.
I.− Part. prés. de enivrer*.
II.− Emploi adj.
A.− Vieilli. [En parlant d'une boisson] Qui enivre (cf. enivrer A 1), provoque l'ivresse. Enivrant comme un vin doux. (Quasi-) synon. capiteux.Le recours à la boisson enivrante que les uns et les autres appelaient « soma ». C'était une ivresse divine (Bergson, Deux sources,1932, p. 236).La vigne unique dont la fiancée du cantique nous dit : ton sein est meilleur que le breuvage enivrant. C'est lui que le poète sacré compare à la musique (Claudel, Poète regarde Croix,1938, p. 260).
P. anal. [En parlant de substances, d'odeurs, de fumées, de vapeurs] Des parfums enivrants. Synon. grisant, étourdissant.Salée et cinglante (...) et chargée d'une odeur plus enivrante que celle de la terre après la pluie (Gracq, Argol,1938, p. 87).Ne respirant qu'à peine, je pus, parmi ces vapeurs enivrantes rester de sens lucide et de vouloir non détendu. Pourtant je suffoquais (Gide, Thésée,1946, p. 1439).
B.− Au fig. Qui enivre (cf. enivrer B), remplit d'une sorte d'ivresse; qui trouble, étourdit ou exalte. Pensées, activités enivrantes; une époque, une atmosphère enivrante; éloges, louanges, paroles enivrant(e)s. Synon. grisant(e), troublant(e).Il y avait, entre eux, l'enivrante complicité de leur amour (Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 656).Le jeune homme faisait l'apprentissage enivrant du luxe (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 307).Suzanne devait garder un souvenir en même temps exaltant, enivrant, confus, délicieux, riche d'images vives et d'ombres dansantes (Duhamel, Suzanne,1941, p. 105).
SYNT. Allégresse, amour, bonheur, douceur, félicité, fraîcheur, joie, jouissance, passion enivrant(e); caresses, émotions, folies enivrantes.
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃nivʀ ɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ds Ac. 1798-1932. Cf. enivrer. Fréq. abs. littér. : 446. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 797, b) 531; xxes. : a) 508, b) 625. Bbg. Mat. Louis-Philippe 1951, p. 198.