Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
EMPEREUR, subst. masc.
A.− Souverain gouvernant un empire. Empereur romain; grand, vieil empereur; la cour de l'empereur. S.M. l'Empereur de toutes les Russies n'aime point les Muses (Flaub., Corresp.,1874, p. 122):
1. Charlemagne, empereur à la barbe fleurie, Revient d'Espagne; il a le cœur triste, il s'écrie : « Roncevaux! Roncevaux! ô traître Ganelon! » Car son neveu Roland est mort dans ce vallon Avec les douze pairs et toute son armée. Hugo, La Légende des siècles,t. 1, Aymerillot, 1859, p. 185.
SYNT. Ancien, nouvel empereur; empereur d'Occident, d'Orient; le pape et l'empereur; les empereurs et les rois; le couronnement, le portrait de l'empereur; le palais des empereurs; au nom de l'empereur; par ordre de l'empereur; sous les premiers empereurs; devenir empereur; proclamer qqn empereur; Napoléon Ier, empereur des Français.
Absolument
Souverain du Saint Empire romain germanique :
2. ... le roi d'Angleterre devait compter avec sa Chambre des Communes, l'empereur avec la Diète de Ratisbonne et avec l'indépendance des princes allemands, ... Bainville, Histoire de France,t. 1, 1924, p. 263.
Rem. Ce souverain prend parfois aussi le titre de empereur élu depuis Maximilien Ier(cf. Id., ibid., p. 144).
Napoléon Ier. Vive l'Empereur. Il songea à cet héroïque colonel Pontmercy (...) qui avait (...) touché sous l'empereur la frontière d'Asie (Hugo, Misér.,t. 2, 1862, p. 356).
[P. allus. à la phrase prononcée par Vespasien en mourant : un empereur doit mourir debout] Cf. affadir ex. 20.
En appos. [Désigne une nuance de couleur] Les verts empereur et les verts myrte (Huysmans, À rebours,1884, p. 18).
En constr. d'attribut avec valeur d'adj., rare et p. métaph. plais. Or, Charlemagne [un paysan] en est arrivé au moment où il est tellement assuré de la solidité de son empire, il est tellement empereur qu'il s'est laissé aller peu à peu à se permettre la faiblesse d'avoir de la tendresse pour sa fille (Giono, Noé,1947, p. 136).
Rem. On rencontre ds la docum. les mots composés a) Empereur-conquérant. Simple artilleur dans l'armée d'Aurangzeb, l'empereur-conquérant (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 12). b) Empereur-roi (de Prusse) pour désigner l'empereur d'Allemagne de la fin du xixes. et du début du xxes. Sous la main de l'empereur-roi (Maurras, Kiel et Tanger, 1914, p. XLII).
B.− [P. anal.]
1. [de qualité, de rang, de prestance] Berlioz (...) écrivait dans son Traité d'orchestration (...) : « L'orchestre est empereur, l'orgue est pape » (D'Indy, C. Franck,1906, p. 113).Cet empereur du style [Hugo] (Thibaudet, Hist. litt. fr.,1936, p. 151).Cf. aussi bon2ex. 2.
2. Spécialement
a) Élève qui avait la première place en classe autrefois, dans certains établissements scolaires :
3. Placé au collège des Jésuites ou de Clermont, il [l'intendant Foucault] réussit dans ses classes, il fut plusieurs fois le premier ou empereur, comme on disait... Sainte-Beuve, Nouveaux lundis,t. 3, 1863-69, p. 123.
b) [Le subst. désigne un animal]
Mollusque possédant une belle coquille. [Le coquillage] qu'on nomme empereur, coquille rare et très recherchée des amateurs (Dumont d'Urville, Voy. autour du monde, t. 2, 1832-34, p. 594).
Grand poisson dit aussi espadon ou épée de mer (cf. Coupin, Animaux de nos pays, 1909, p. 199).
Papillon diurne, vivant dans les jardins, appelé aussi tabac d'Espagne.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixes. et du xxes.
Lang. vulg. ou dial. Roitelet dont la tête présente une sorte de diadème.
Rem. Attesté ds la plupart des dict. gén. du xixes. et du xxes.
Rem. gén. Le fém. de empereur est impératrice. Néanmoins, Besch. 1845 et Lar. 19esignalent une forme vieillie, emperière, reprise par qq. aut. du xxes. dans des emplois anal. Mères des orphelins aux yeux vides, emperières des gisants et des malades (Claudel, Feuilles Saints, 1925, p. 626). Péguy l'utilise sous la forme empérière (cf. Porche Myst., 1911, p. 210).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃pʀ œ:ʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 empereür désigne Honorius, empereur d'Occident (Alexis, éd. Chr. Storey, 306); ca 1100 empereur « chef du Saint Empire romain germanique » (Roland, éd. J. Bédier, 954) 2. ca 1138 « chef souverain de certains États » (Gaimar, Hist. des Anglais, éd. Th. D. Hardy et Ch. T. Martin, 3568); 3. ca 1150 « chef suprême dans l'empire romain » (Wace, St Nicolas, éd. E. Ronsjö, 305). Empr. au lat. class.imperator « chef; chef d'armée; empereur ». Fréq. abs. littér. : 8 954. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 28 529, b) 10 685; xxes. : a) 7 492, b) 3 501. Bbg. Lew. 1960, p. 156, 158. − Quem. 2es. t. 1 1970, p. 60.