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EMBARBOUILLER, verbe trans.
A.− [Correspond à barbouiller I] Barbouiller complètement. Des guignes noires, dont il [un bébé] s'embarbouillait tout le museau (Sand, Maîtres sonneurs,1853, p. 224).La couche de craie embarbouillant à mi-hauteur les vitres des blanchisseries (Courteline, Linottes,Panthéon-Courcelles, 1897, p. 172).
P. métaph. La terre était toute embarbouillée de paganisme (...) toute asservie au culte des faux dieux (Péguy, Myst. charité,1910, p. 130).
B.− [Correspond à barbouiller II B] Au fig.
1. [Le suj. désigne une pers.; l'obj. désigne un inanimé] Mélanger de manière confuse. Synon. confondre, embrouiller.Il [Lally-Tollendal] citait ses illustres aïeux les rois d'Irlande et embarbouillait le procès de son père dans celui de Charles Ieret de Louis XVI (Chateaubr., Mém.,t. 2, 1848, p. 571).
Emploi pronom. ou passif. S'égarer (dans une situation compliquée). Synon. s'embarrasser, s'empêtrer.Un tas de bêtises dans lesquelles vous allez vous embarbouiller (Balzac, Goriot,1835, p. 119).Me trouver embarbouillé (...) dans un genre d'affaires à qui la guerre ne vaut absolument rien (Romains, Hommes bonne vol.,1938, p. 161).
2. [Le suj. désigne un inanimé; l'obj. désigne une pers.] Embrouiller quelqu'un, lui faire perdre le fil de ses idées. Synon. troubler.Des rêveries confuses (...) lui embarbouillaient la tête (Zola, Bête hum.,1890, p. 34).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Embarbouillé, ée, en emploi adj. [Correspond à embarbouiller A] Au fig. Grossier, mal affiné. Anton. débrouillé. À force d'affection j'aurais su tirer quelque chose de tout ce qu'il y a en toi, d'embarbouillé et de barbare (Montherl., Fils personne, 1943, III, 4, p. 331). b) Embarbouillage, embarbouillement, subst. masc. [Correspond à embarbouiller B] Action d'embarbouiller; résultat de cette action. Synon. complication, embrouillamini. Il [Dieu] nous a parlé sans détours ni embarbouillements. Il ne faisait pas des manières, des embarbouillages. Il parlait tout uniment (Péguy, Porche Myst., 1911, p. 238). c) Emmargouillé, ée, adj. (Quasi-)synon. de embarbouillé. L'église est sale; mais les sculptures de François Iersont emmargouillées de badigeon jaune (Hugo, Rhin, 1842, p. 26).
Prononc. : [ɑ ̃baʀbuje]. Étymol. et Hist. 1. 1530 embarboyllez « barbouiller, salir » (Palsgr., p. 549); 2. av. 1755 pronom. « s'embrouiller » (St Simon, Mémoires, éd. A. de Boislisle, XXIV, 181); 1835 part. passé « avoir les facultés mentales endormies » (Balzac, Corresp., t. 2, p. 714). Dér. de barbouiller*; préf. en-*. Fréq. abs. littér. : 16.