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DRACHME, DRAGME, subst. fém.
A.− ANTIQ. Monnaie d'argent en usage notamment en Grèce valant six oboles et un centième de mine, et qui se définissait par son poids d'argent. Drachme phénicienne (env. 3,54 g d'argent); drachme attique (4,36 g). La législation athénienne classe les citoyens par catégories, selon la quantité de denrées agricoles, de fruits de la terre, dont ils disposent, et aussi selon leur « revenu » monétaire : les cavaliers sont ceux qui ont un revenu de trois cents drachmes (L'Hist. et ses méth.,1961, p. 337).
[P. allus. à la parabole de la drachme perdue (Luc, XV, 8-10) où Jésus compare la joie de la femme qui retrouve une drachme perdue à la joie des anges ,,lorsqu'un seul pécheur fera pénitence``] La parabole de la drachme égarée (Péguy, Porche Myst.,1911, p. 259 et 260):
1. Ils [les S.F.I.O.] représentent le côté humain de cette médaille à l'effigie du Christ que la pauvre humanité tient dans son poing serré, cette obole de la veuve, cette drachme qui n'est pas encore perdue. Mauriac, Journal 4,1950, p. 220.
B.− Unité monétaire de la Grèce moderne (symb. DR.). Un billet de dix drachmes; la dévaluation de la drachme. La Grèce peut, à partir de ces francs convertis en dollars, émettre des drachmes papier en quantité trois fois supérieure. Et ainsi de suite (Lesourd, Gérard, Hist. écon.,1966, p. 463):
2. Cependant le batelier me poursuit encore sur le quai (...) Il n'est pas satisfait d'un demi-franc que je lui ai donné; il veut une drachme (quatre-vingt-dix centimes)... Nerval, Voyage en Orient,t. 1, 1851, p. 105.
C.− Drachme ou dragme (vx). Unité de masse, huitième partie de l'once (égale à un gros, soit environ 3,8 g). De petites balances d'apothicaire, avec quelques poids de grains et de dragmes (Nerval, Nouv. et fantais.,1855, p. 54).
Prononc. et Orth. : [dʀakm]. Le mot a été emprunté, s.v. dragme prononcé [dʀagm]. Puis l'on a restauré la graph. originale drachme prononcée, cependant, longtemps encore [dʀagm]; cf. Ac. qui atteste le mot, s.v. drachme de 1694-1932 et qui souligne dans les éd. de 1762-1878 qu'on prononce [dʀagm] et à partir de 1798 que l'on peut décrire dragme, donc refaire l'orth. sur la prononc. On rencontre les 2 orth. avec 1 prononc. [dʀagm] ds Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Land. 1834, Besch. 1845, Littré. Passy 1914 n'accepte, encore que cette prononc. Mais déjà DG considère dragme, qu'il transcrit [dʀagm] comme vieilli, et donne en 1erlieu drachme qu'il transcrit selon l'orth. [dʀakm]. Cette dernière orth. et cette dernière prononc. dans lesquelles la prononc. s'est harmonisée avec la graph. étymol. sont admises, seules, ds les dict. mod. (cf. Barbeau-Rodhe 1930, Pt Rob., Pt Lar. 1968, Warn. 1968 et Lar. Lang. fr.). Étymol. et Hist. 1. Ca 1245 XII mil dragmes d'argent frois « unité de poids » (Ph. Mousket, Chron., éd. Reiffenberg, v. 9161); 1611 drachme (Cotgr.) 2. 1435 « monnaie ». II. drames d'argent (Est. de S. J. de Jér., fo3 b, Arch. H. Gar. ds Gdf. Compl.). Empr. au lat. class.drachma (gr. δ ρ α χ μ η ́), « unité de poids et monnaie à Athènes ». Fréq. abs. littér. Drachme : 193.