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COURROIE, subst. fém.
A.− Bande de cuir, munie ou non d'une boucle et servant de lien ou d'attache. Nouer, dénouer les courroies; serrer, lâcher la courroie (cf. Ac. 1798-1932); les courroies d'un dossier (Ac.1932).Il resserra d'un cran la courroie qui attachait au cadre un petit sac de voyage (Romains, Copains,1913, p. 72).
P. anal. Ce qui attache et retient. Le beau jeune homme aux interchangeables visages, le compagnon du rêve de toutes les jeunes filles, celui qui offre à leurs insomnies sa dure poitrine et la courroie serrée de deux bras (Mauriac, Baiser Lépreux,1922, p. 165).
P. métaph., loc. proverbiale. Allonger la courroie. Étendre ses droits ou prolonger un délai de manière abusive :
Dutocq, libertin fieffé, devait encore vingt-mille francs sur sa charge, et, dans l'espérance du succès, il espérait, en termes familiers, allonger la courroie jusqu'à la fin de l'année 1840. Balzac, Les Petits bourgeois,1850, p. 160.
B.− En partic., notamment dans le syntagme courroie de transmission. Bande de cuir ou de toute autre matière souple et résistante, aux bouts rattachés, et permettant de transmettre le mouvement d'une poulie à une autre. Il met en mouvement une courroie de transmission sans fin, en cuir, plate, épaisse, large de 18 centimètres, assemblée par des rivets de cuivre (Pesquidoux, Livre raison,1925, p. 57).La courroie transporteuse est une courroie sans fin tendue sur deux cylindres lisses (Cahen, Bruet, Carrières,1926, p. 198).
P. métaph. Personne, chose qui met en relation plusieurs autres personnes ou choses. Notre belle-mère (...) la mère de notre femme, la grand'mère de nos enfants, la courroie de transmission dans un mécanisme auguste (Thibaudet, Princes lorr.,1924, p. 95).
Prononc. et Orth. : [kuʀwɑ] ou [-wa]. [ɑ] post. ds les dict. plus anc. : Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Gattel 1841, Littré, DG; cf. aussi Passy 1914. [ɑ] ou [a] ds Pt Rob. et Warn. 1968. [a] ds Barbeau-Rodhe 1930, Pt Lar. 1968 et Lar. Lang. fr. [ɑ] post. à la finale sous l'infl. de la vélaire r (cf. G. Straka, Syst. des voyelles du fr. mod., Strasbourg, Inst. de Phonét., 1950, p. 20). [ɑ] post. aussi à cause de l'anc. [ə] muet disparu de la prononc. actuelle qui a allongé la voyelle précédente en s'amuïssant lui donnant le timbre post. Aujourd'hui cette syll. suit la tendance gén. à transformer [ɑ] en [a] ant. (cf. Buben 1935, § 57, qui cite dans le même cas que courroie : charmoie, foie, joie, lamproie, oie, proie, soie, voie). Ds Ac. depuis 1694. Étymol. et Hist. Ca 1100 curreie (Roland, éd. J. Bédier, 3738); ca 1268 courroie (E. Boileau, Métiers, éd. R. de Lespinasse et F. Bonnardot, 83); 1845 mécan. (Besch.). Du lat. class. corrigia. Fréq. abs. littér. : 235. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 129, b) 428; xxes. : a) 339, b) 455. Bbg. Ball (R. V.). Nouv. dat. pour le vocab. de l'automob. Fr. mod. 1974, t. 42, p. 251. − Gottsch. Redens. 1930, p. 205, 254.