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COSSU, UE, adj.
A.− Vx, rare. Qui a beaucoup de cosses (cf. cosse1A) ou beaucoup de gousses. Selon les variétés, les haricots sont plus ou moins cossus : pourvus de cosses plus ou moins développées (Davau-Cohen1972).
Champ cossu (en Bourgogne). Qui a beaucoup de cosses de pois.
Rem. Attesté ds Littré, Guérin 1892.
B.− Au fig.
1. Pop. et vx. Gros. Il en conte de bien cossues. Il dit des choses grosses, peu vraisemblables.
2. Fam. Riche, aisé.
a) [Personnes, communautés] Florissant, prospère. Bourgeois, paysans, rentiers cossus. Femme cossue et respectée (Zola, E. Rougon,1876, p. 57).La Normandie cossue (Sand, Corresp.,t. 5, 1812-76, p. 136).Le déferlement des masses galvanisées, la ruée des faubourgs sur les quartiers cossus (Aymé, Confort,1949, p. 184).
b) Qui indique l'aisance, la richesse.
[Souvent associé à l'idée d'agrément, de bonhomie] Un costume, un appartement, un intérieur cossu; habillé, meublé de façon cossue. Tout était cossu chez lui (Balzac, Muse départ.,1844, p. 189).Les femmes ont cet air de respectabilité cossue des classes moyennes germaniques (Morand, Route Indes,1936, p. 296).
[Péjorativement, associé à l'idée de mauvais goût] Un luxe cossu de bourgeois enrichis :
... les choses laides et cossues sont fort utiles, car elles ont auprès des personnes qui ne comprennent pas, qui n'ont pas notre goût (...), un prestige que n'aurait pas une belle chose qui ne révèle pas sa beauté. Proust, La Prisonnière,1922, p. 176.
P. métaph. Une ballade aux rimes cossues (Genevoix, Éparges,1923, p. 235).Synon. rimes riches.
Subst. Il appréciait le cossu plus que le gracieux (La Varende, Gentilsh.,1948, p. 506).
Prononc. et Orth. : [kɔsy]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. a) 1378 « riche » (Miracles de Nostre-Dame par personnages, éd. G. Paris et U. Robert, t. 6, p. 232 Miracle de Pierre le Changeur) attest. isolée, à nouveau en 1718 (Ac.); b) 1830 « qui indique la richesse (d'une chose) » (Balzac, Mais. chat, p. 43); 1848 subst. « ce qui est cossu » (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 3, p. 234); 2. 1580 « qui a beaucoup de cosses » (M. de La Porte, Epithètes, 173 rods Hug.). Dér. de cosse*; suff. -u*. Fréq. abs. littér. : 154.
DÉR.
Cossument, adv.,rare. De façon cossue. (Quasi-) synon. richement.Des gardes nationaux (...) montaient la garde, à peu près vêtus, mais plus cossument que nous, les paquets-de-couenne du siège de Paris (Verlaine, Œuvres compl.,t. 4, Mes pris., 1893, p. 371). 1reattest. début du xixes. (citations de Fourier et de Karr, sans réf. et s.d. ds Lar. 19e); de cossu, suff. -ment2*.
BBG. − Mat. Louis-Philippe. 1951, p. 251.