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CONSTRICTION, subst. fém.
A.− Action d'exercer une pression circulaire sur ou autour d'une région quelconque du corps; résultat de cette action. Synon. compression, étranglement, strangulation (du cou).Constriction du cou par la cravate, du genou par les jarretières; danger des constrictions qui entravent la circulation. Déplacement de la graisse sous l'influence de la constriction habituelle du corset (P. Richer, Nouvelle anatomie artistique,t. 2, 1920, p. 94).
P. métaph. :
1. ... et le sol, sous mon corps, coule comme la surface d'un fleuve. Cependant un étau brûlant emprisonne ma nuque, la broie d'une constriction lente et progressive... Genevoix, Nuits de guerre,1917, p. 134.
MÉD. Action d'opérer une compression sur un organe pour provoquer un arrêt de son fonctionnement. Synon. étranglement, striction, stricture.Constriction suffisante de la bande. Un garrot peut arrêter une hémorragie en produisant une constriction (Davau-Cohen1972).
B.− Didact. Fait pour une région du corps de se resserrer; son résultat. Synon. resserrement, rétrécissement; anton. dilatation.Constriction volontaire; constriction physiologique; constriction du conduit vocal; constriction habituelle du cœur.
Fig. et littér. Retenue extrême; fermeture intérieure. Je vis que sa constriction, son silence tenaient à son état physique (Michelet, Journal,1857, p. 354).Avec des gestes de constriction, avec un air soucieux, sur lequel il plaque de l'amabilité (E. et J. de Goncourt, Journal,1877, p. 1206).
1. PHYSIOL. Rétraction par contraction de fibres musculaires. Mouvement de la constriction et de la dilatation; mécanisme de la constriction de la pupille; produire le réflexe de la constriction; constriction habituelle du système épigastrique; nerfs qui assurent la constriction et la dilatation des vaisseaux.
Fig. En ce mouvement de constriction que fait l'inquiétude morale (E. et J. de Goncourt, Journal,1889, p. 929).
a) [À propos d'un organe, d'une structure organique] Constriction des muscles lisses; constriction des bronches; constriction abdominale, thoracique. Synon. contraction, contracture, convulsion, spasme.
Emploi littér. Convulsion, spasme :
2. Les démons les [les damnés] saisissent de toutes les manières. On remarque cette figure dans la constriction de l'horreur, qu'un diable entraîne par une fourche recourbée qu'il lui a enfoncée dans le dos. Stendhal, Hist. de la peint. en Italie,t. 2, 1817.
b) [À propos d'une cavité, d'un conduit, d'un canal, d'un orifice organique] Constriction vasculaire; constriction des sphincters; constriction des pupilles (Synon. myosis; anton. mydriase); constriction des vaisseaux (anton. vasodilatation).
2. PATHOL. Resserrement anormal (généralement douloureux) d'un organe, d'un conduit naturel. Constriction spasmodique de l'estomac (synon. crampe); constriction des mâchoires (synon. trismus ou trisme) : Les constrictions et douleurs de l'œsophage... deviennent presque continues (Gide, Journal,1927, p. 842):
3. Louis-Philippe des Cigales est affligé d'une constriction des poumons, des muscles pulmonaires, des nerfs pulmoneux... Queneau, Loin de Rueil,1944, p. 22.
État de constriction; être maintenu en état de constriction. Certains états de constriction ou de dilatation qui ne dépendent nullement de ma volonté (Maine de Biran, Journal,1819, p. 242).
SYNT. La constriction et l'éréthisme des vaisseaux sécrétoires; occasionner, déterminer, produire, provoquer une constriction; avoir une constriction; une constriction du cœur qui lui est arrivée la nuit; éprouver une constriction forte et vive; souffrir, se plaindre, être affligé d'une constriction abdominale, thoracique, vasculaire.
Rem. On rencontre le subst. fém. vaso-constriction « resserrement des vaisseaux » (cf. H. Hermann, J.-F. Cier, Précis de physiol., Paris, Masson, t. 1, 1973, passim).
3. PHONÉT. [Correspond à constrictive, subst. fém.] ,,On appelle constriction un resserrement du conduit vocal provoquant une turbulence de l'air laryngé qui s'entend comme un bruit de frottement, ou bruit fricatif, et qui caractérise la réalisation des consonnes dites constrictives ou fricatives comme en français /f/, /v/, /s/, /z/, /ʃ/, /ʒ/`` (Ling. 1972).
4. PHYS. ,,Resserrement des parties d'un corps`` (Gattel 1813). Synon. compression; anton. dilatation.
5. ZOOL. Région du corps présentant la forme d'un rétrécissement. Ces deux régions [poches de l'estomac]... sont habituellement séparées par une constriction (E. Perrier, Traité de zool.,t. 4, 1932, p. 3195):
4. Le front, très fuyant, présente une forte constriction en arrière des orbites, que surmonte un énorme bourrelet en visière. J. Rostand, La Vie et ses problèmes,1939, p. 186.
C.− PATHOL. Réduction du volume normal d'un organe, de la longueur d'un tissu; rétrécissement ou étroitesse anormale d'un conduit ou d'un orifice organique. Synon. atrophie, compression, raccourcissement, rétraction, sténose; anton. distension, élongation.
D.− Didact. et littér. Sensation subjective ressentie comme l'effet d'une compression. Synon. serrement.Il éprouve une sensation de constriction thoracique; il ressentit une constriction à la poitrine. Une poussée de fièvre brusquement, et que je sentais comme une légère constriction aux tempes (Gracq, Le Rivage des Syrtes,1951, p. 126):
5. Cette parfaite détresse. Cette perpétuelle constriction du cœur, ordinairement dévolue aux enfants mélancoliques dans les pénitentiaires de l'Université, s'aggravait pour moi de l'impossibilité de concevoir une condition terrestre qui fût moins atroce (...) racontait Marchenoir. Bloy, Le Désespéré,1886, p. 39.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃stʀiksjɔ ̃]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1314 dilatation et constriction (H. de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, t. 1, p. 93). Empr. au b. lat. constrictio « action de resserrer » fréq. employé dans des contextes médicaux. Fréq. abs. littér. : 28.