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CONFIDENT, ENTE, subst.
A.− Celui, celle qui reçoit les confidences d'une personne. Être le (la) confident(e) favori(te), intime. Tout de suite nous devînmes confidents. En deux heures je connus tout de son âme (Céline, Voyage au bout de la nuit,1932, p. 444):
1. Disraëli aimait mieux encore voir Lady Blessington seule. Elle était devenue sa confidente et sa conseillère dans ses aventures amoureuses. Il lui disait tout, comme il avait aimé Henrietta, comment il l'avait fait recevoir à Bradenham par ses parents, ... Maurois, La Vie de Disraëli,1927, p. 90.
SYNT. Confident discret; confident de ses amours, de ses misères, des rêves, de mes peines, de mes tristesses; être le confident d'une dame, servir de confident; trouver un confident; prendre, ne pas prendre quelqu'un pour confident.
Rare. [En parlant d'une relation sans deuxième personne, avec soi-même, par l'entremise de l'art, de la nature, ...] Être le confident de soi-même. Enfin, il [Étienne] avait épousé la mer, elle était sa confidente et son amie (Balzac, L'Enfant maudit,1831-36, p. 392).La lune fut toujours la confidente de ceux qui pensent à autre chose qu'à gagner de l'argent (Alain, Propos,1933, p. 1120).
P. ext., THÉÂTRE. Confident de comédie, de tragédie; rôle de confident. Voltaire accepte... toutes les machines de Racine et de Corneille, les confidents, les grands prêtres, les princes et les princesses... (Taine, Philos. de l'art,t. 2, 1865, p. 328).
2. Il [M. Lavoine] tenait à merveille aussi les emplois de confidents, portait des messages, assignait des rendez-vous, nouait des intrigues. Duhamel, Chronique des Pasquier,Suzanne et les jeunes hommes, 1941, p. 225.
Emploi adj., rare :
3. ... Mais, parfois, un couple de danseurs jetait sur eux, en passant, un regard furtif, comme s'il eût été témoin discret et confident d'un mystère. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, L'Enfant, 1882, p. 682.
B.− P. méton., MOBILIER. Siège formé de deux ou trois fauteuils à dossier bas disposé en forme d'S, propre à une conversation discrète. Salon très brillamment meublé. Confidents de chaque côté (E. Labiche, Le Point de mire,1864, II, 2, p. 385).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃fidɑ ̃], fém. [-ɑ ̃:t]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1450 confedens « qui se confie, confiant » (Monstrelet, Chron., II, 238, Soc. de l'Hist. de Fr. ds Gdf.) − xvieds Hug.; 2. 1555-59 plur. confidens « ceux qui accompagnent les chevaliers en champ clos » (Mém. de Du Bellay, Liv. 8, fo269 ds La Curne) − 1611, Cotgr.; 3. av. 1630 « celui qui reçoit les confidences de quelqu'un » (D'aubigné, Vie à ses enfants, XLII ds Littré). Empr. à l'ital. confidente, attesté dep. le xives. (au sens 3, dep. av. 1348, G. Villani; « sûr, fidèle » dep. av. 1363, M. Villani; « confiant » dep. av. 1364, Zanobi da Strata ds Batt.), lui-même empr. au lat. confidens, -entis, part. prés. de confidere (confier*). Fréq. abs. littér. : 658. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 205, b) 1 071; xxes. : a) 911, b) 646. Bbg. Gir. t. 2 Nouv. rem. 1834, p. 22. − Hope 1971, p. 182. − Wind 1928, p. 13, 179, 206.