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CONFIDENCE, subst. fém.
A.− Vieilli. Confiance intime. Mon cher Maître, je continue à mettre toute ma confiance et toute ma confidence en vous (Verlaine, Correspondance[avec V. Hugo], t. 3, 1873, p. 145).Le petit visage d'Augustin est tendu, fermé, sans confidence (Malègue, Augustin,t. 1, 1933, p. 82).
P. métaph. Nos maîtres laïques ont gardé tout notre cœur et ils ont notre entière confidence (Péguy, L'Argent,1913, p. 1120).
En confidence. L'oriental lui semblait bien plus que nous en confidence avec la dignité de son propre corps (Jouhandeau, M. Godeau intime,1926, p. 176).
P. méton., DR. CANONIQUE. ,,Convention secrète et illicite, par laquelle une personne donne ou fait donner un bénéfice à une autre, à la charge que le titulaire lui en donnera ou lui en laissera la disposition et le revenu. Tenir un bénéfice en confidence, par confidence`` (Ac. 1835, 1878).
B.− Communication particulière le plus souvent orale que l'on donne ou que l'on reçoit sous le sceau du secret. Faire, ne pas faire de/des confidences; se faire des confidences. Ces dames (...) se faisaient leurs confidences (J. Lorrain, Contes pour lire à la chandelle,1897, p. 53):
1. ... en même temps qu'il faut supprimer absolument des attributions domestiques tout ce qui les rend avilissantes, il faut supprimer la familiarité morale, les confidences, les épanchements, même les entretiens inutiles et les causeries oiseuses. G. Sand, Histoire de ma vie,t. 2, 1855, p. 442.
2. Il adorait les confidences, les longues analyses de pensée, et la sincérité totale lui paraissait plus facile avec Claire parce qu'elle n'était pas sa maîtresse. Maurois, Ariel ou la vie de Shelley,1923, p. 184.
SYNT. Confidence agréable, délicate, imprudente; confidences détaillées, interminables, scabreuses; fausse, naïve confidence; confidence d'un propos, d'un secret; confidence de ses chagrins, de ses pensées; confidence (d') des alcôves; un cahier de confidences; besoin de confidence; poids d'une confidence; être dans la confidence; attirer une confidence; échanger des confidences; répugner aux confidences; reculer devant une confidence; provoquer, révéler, trahir les confidences de qqn; se laisser aller à des confidences.
Être, mettre dans la confidence :
3. « Il paraît, dis-je en moi-même, que je ne suis pas le seul dans la confidence et que le secret de Périclès ressemblera bientôt au secret de Polichinelle. » About, Le Roi des montagnes,1857, p. 199.
Fausse confidence :
4. Ce même instinct de comédie qui m'avait guidé dans ma fausse confidence me fit mettre derrière chaque phrase l'intonation que je jugeais devoir lui plaire davantage. P. Bourget, Le Disciple,1889, p. 145.
P. anal. Le Couchant retient un moment son quadrige Et c'est le Soir, l'insaisissable confidence (Laforgue, Poésies complètes,1887, p. 86):
5. ... de plus en plus, l'art devient une confidence, celle d'une âme individuelle, qui s'exprime et se rend visible tout entière à l'assemblée dispersée, indéfinie des autres âmes. Taine, Voyage en Italie,t. 2, 1866, p. 172.
Loc. et expr. Aborder le chapitre, entrer dans la voie des confidences; être en veine de confidence; en grande, en toute confidence. De confidence en confidence, Monselet me conte sa peine, son ennui d'être gros (E. et J. de Goncourt, Journal,1862, p. 1023).
Vieilli, loc. adv. En confidence. Secrètement, sous le sceau du secret.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃fidɑ ̃:s]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1370 « confiance » (Oresme, Ethiques, éd. A.-D. Menut, prol., la); 2. 1610 « accord secret et illicite par lequel un ecclésiastique obtient et gère un bénéfice pour une autre personne » (Édit de Louis XIII, 1610, art. 1 ds Trév. 1704); 3. 1647 « action de communiquer quelque chose à quelqu'un sous le sceau du secret » (Corneille, Héraclius, II, 1, éd. Marty-Laveaux). Empr. au lat. confidentia (confiance*). Le sens 3 est dû à l'influence de confident*. Fréq. abs. littér. : 2 183. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 2 511, b) 2 778; xxes. : a) 3 237, b) 3 705.
DÉR.
Confidentiaire, subst. masc.,dr. canonique. ,,Celui qui tient un bénéfice par confidence`` (Ac. 1835, 1878). P. anal. Personne substituée pour transmettre un bien à une autre que la loi n'autorise pas à accepter le dit bien. [kɔ ̃fidɑ ̃sjε:ʀ]. Ds Ac. 1694-1878. Fér. Crit. t. 1 1787 préférerait l'orth. confidenciaire p. anal. avec confidence. 1reattest. 1586 (E. Pasquier, Lettres, XV, 18 ds Hug.); de confidence, suff. -(i)aire*.