Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
CHAUFFE, subst. fém.
A.− Action, fait de chauffer (en particulier du métal), son résultat; p. méton., produit ainsi obtenu. Donner une chauffe. Choix de deux températures différentes (...) pour la première chauffe et le réchauffage (Verne, Les 500 millions de la Bégum,1879, p. 79).
P. métaph. [Il] amenait ce méridional à son juste degré de chauffe, à son point de culture (Giraudoux, Bella,1926, p. 13).
B.− Spécialement
1. DISTILL. Opération de distillation; p. méton. produit qui en résulte :
[Le père Giraud :] − ... je me réveille à quatre heures pour couper la chauffe. C'est vers quatre heures que la bonne chauffe est rendue; je roule le fût qui la contient et je le remplace par un autre fût, qui reçoit la queue de la chauffe. Faut ouvrir l'œil, couper au bon moment, sans quoi l'eau-de-vie est perdue... J. Chardonne, Les Destinées sentimentales,La Femme de Jean Barnerey, 1934, p. 171.
Durée de cette opération. Il gagne l'alambic, (...) il goûte, (...). Épreuve répétée toute la chauffe, matin ou soir (Pesquidoux, Le Livre de raison,1925, p. 17).
2. MÉCAN. Opération relative au fonctionnement d'un appareil de chauffage, d'une chaudière, en particulier sur un navire. Chauffe au charbon, au mazout. Ennuis de machine, histoire de chauffe, ce qui était fréquent à bord du Lutetia (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 48).
SYNT. Bleu de chauffe (cf. bleu II D 2 mar.). Ils [les garçons] venaient en tenue de travail... une fois en bleu de chauffe (Genevoix, Fatou Cissé, 1954, p. 148). Chambre de chauffe. Local où sont installées les chaudières, en particulier dans une usine ou sur un navire. On le retrouvait au fond des chambres de chauffe, des soutes à charbon (A. Daudet, Jack, t. 1, 1876, p. 79). Surface de chauffe. Partie d'un appareil de chauffage, en particulier d'une chaudière, qui reçoit la chaleur du foyer et la transmet (cf. R. Champly, Nouv. encyclop. pratique, t. 17, 1927, p. 9).
3. MÉTALL., rare. Four, partie d'un four; partie du four où brûle le combustible (cf. A. Wurtz, Dict. de chim. pure et appliquée, t. 2, 1ervol., 1873, p. 399).
Prononc. et Orth. : [ʃo:f]. Pour la prononc. par [o] fermé pour au accentué en syll. entravée, cf. Buben 1935, § 43. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. xives. « combustible » (Girart de Roussillon, 6 ds T.-L.), attest. isolée; 2. 1701 « foyer d'un fourneau de fonderie » (Fur.) 3. 1783 « opération de la distillation » (Encyclop. méthod. Mécan. t. 2, p. 246); 4. 1838 surface de chauffe (Ac. Compl. 1842); 1876 chambre de chauffe (A. Daudet, Jack, supra). Déverbal de chauffer*. Fréq. abs. littér. : 25. Bbg. Darm. 1877, p. 51.