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* Dans l'article "CARTEL2,, subst. masc."
CARTEL2, subst. masc.
A.− Vx. Convention écrite, entente entre puissances belligérantes, généralement relative à des échanges de prisonniers pendant et après les hostilités. Cartel d'échange (Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 1, 1823, p. 276).
B.− P. anal.
1. ÉCON. Entente temporaire regroupant des entreprises d'une même branche, juridiquement et financièrement autonomes, en vue de limiter la concurrence et éventuellement d'obtenir ou de défendre des positions monopolistiques. Cartel d'entente; entrer dans un cartel :
Aujourd'hui, la cause des cartels est gagnée : la concurrence anarchique dans la complexité des intérêts combinés ne peut plus redevenir un danger sérieux. Aragon, Les Beaux Quartiers,1936, p. 196.
2. POL. Entente entre groupements politiques ou syndicaux en vue d'une action commune. Le cartel des gauches.
Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. cartelliste. Relatif au cartel des gauches. Les élections cartellistes (L. Daudet, Bréviaire du journ., 1936, p. 161).
Prononc. et Orth. : [kaʀtεl]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. I. 1. 1527 cartel de la deffianche « lettre de défi » ici défi de guerre : cartel remis à Charles Quint par les hérauts de François Ieret de Henri VIII (La deffianche du roy de Franche ds Anc. poésies fr., X, p. 348); ca 1570 cartel de deffi (Carloix, VIII, 20 ds Gdf. Compl.), devenu terme hist. après 1626, date de la loi interdisant les duels; 2. a) 1572 décoration « sorte de cartouche » (Vente des biens de Claude Gouffier, duc de Roannès, grand écuyer de France ds Havard 1887); b) av. 1759 pendule à cartel (ou en cartel) (Lazare Duvaux, Livre journal II, 370, ibid.); c) 1704 « convention écrite entre nations belligérantes pour la rançon, l'échange des prisonniers » (Trév.) − 1878 (Ac.). II. 1. 1906 écon. pol. « association formée de producteurs pour prévenir la surproduction » (Nouv. Lar. ill. Suppl., s.v. cartel ou Kartell); 2. pol. le cartel des gauches « groupement électoral formé en 1922 en France, qui comprenait les socialistes, les radicaux-socialistes et les membres de la gauche radicale » (Aquist.). I empr. à l'ital cartello, attesté au sens I 1 dep. la 1remoitié du xvies. (Bandello [1454-1561] I, 34 ds Batt.), au sens de « placard, avis » au xvies. (B. Davanzati [1529-1606] II, 277, ibid), dimin. de carta, v. carte. II Empr. à l'all. Kartell (lui-même empr. au m. fr. cartel au sens de « défi pour un combat singulier », 1664 ds Weigand), terme d'écon. pol. employé pour la 1refois en 1879 par Eugen Richter, député libéral au Reichstag [1838-1906], pour désigner un groupe de producteurs de l'industrie métallurgique allemande qui formaient une telle association (Encyclop. brit., s.v. cartel; v. aussi Brockhaus Enzykl.). Fréq. abs. littér. : 25.
DÉR.
Cartellisation, subst. fém.,écon. Groupement d'une même branche en cartel* (cf. L'Univers. écon. et soc., 1960, p. 813). [kaʀtelizasjɔ ̃] ou [kaʀtε-]. Seules transcr. ds Pt Rob. avec [e] fermé et ds Lar. Lang. fr. avec [ε] ouvert. 1960 id.; de cartel2, suff. -isation (-iser* + -tion*). Rem. On rencontre ds la docum. l'adj. cartellisé, ée. Qui fait l'objet d'un groupement en cartel. Groupement quasi cartellisé (Perroux, L'Écon. du XXes., 1964, p. 555).
BBG. − Dub. Dér. 1962, p. 34 (s.v. cartellisation). − Hope 1971, pp. 176-177. − Kemna 1901, p. 86. − Kohlm. 1901, p. 37. − Rog. 1965, p. 194. − Sar. 1920, p. 6. − Tracc. 1907, p. 124. − Wind 1928, p. 137.