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CARAFE, subst. fém.
A.− Bouteille en verre ou en cristal à base large et col étroit que l'on remplit d'eau, de vin ou de liqueurs :
1. Enfin le couvert se complète par les carafes à eau à vin blanc et à vin rouge, assez nombreuses pour que chaque convive puisse se servir lui-même. Les carafes sont posées sur des napperons de dentelles ou des porte-carafe en cristal. Lar. mén.1926, p. 1102.
P. méton. Contenu d'une carafe :
2. Ce même Français, après avoir dégusté sa carafe, formulait cet axiome : L'eau du Rhin ne vaut pas le vin du Rhin. Hugo, Le Rhin,1842, p. 85.
P. anal., PÊCHE. Nasse en forme de carafe. Pêcher à la carafe.
B.− Pop. ou arg.
1. [Partie du corps]
a) Bouche. Fouetter de la carafe. Avoir mauvaise haleine (cf. Esn. 1966).
b) Tête. Une balle en pleine carafe. Sot, gourde. Quelle carafe! (Esn. 1966).
2. Au fig. Rester en carafe.
a) [En parlant d'un acteur, d'un orateur] Ne plus trouver ses mots, rester court (sous-entendu « la bouche ouverte »).
b) Être oublié, rester en plan :
3. − Oui, fait le petit gros [à ses camarades] (...) fallait nous avertir... − Si je l'avais fait, dit La Commande (...) vous vous seriez dégonflés. Et je ne voulais pas être seul dans le bain (...) on serait restés en carafe dans le bois de Saint-Cloud, avec la bagnole! P. Vialar, Clara et les méchants,1958, p. 59.
Prononc. et Orth. : [kaʀaf]. Ds Ac. 1694-1932. Ortho-vert 1966 énumère les mots en -afe : agrafe, carafe, girafe et parafe. Étymol. et Hist. 1. [1558 (Du Bellay, Regrets, sonnet CXIII, éd. J. Jolliffe, p. 187 : vieille Caraffe designe le pape Paul IV Caraffa]; 1642 caraffe sens propre (Oudin, 2epartie des Recherches italiennes et françoises ds DG); 1896 pop. rester en carafe (d'apr. Esn.); 2. 1901 arg. « tête » (Bruant, p. 22). Empr. à l'ital. caraffa attesté fin xves. Ricettario fiorentino [1reéd. 1499] d'apr. Prati, d'orig. obsc., peut-être empr. à l'ar. du Maghreb garrafa « bouteille très ventrue » (Lok., no689; FEW t. 19, p. 52a) bien qu'un empr. à l'ar. se heurte au fait que l'esp. garrafa n'est attesté qu'en 1570, bien postérieurement à l'ital. (Cor.). Fréq. abs. littér. : 343. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 224, b) 770; xxes. : a) 742, b) 408. Bbg. Hope 1971, p. 149, 174. − Kohlm. 1901, p. 36. − Lammens 1890, pp. 75-76. − Sain. Sources t. 3 1972 [1930], p. 368. − Wind 1928, p. 47.