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CACOCHYME, subst. et adj.
A.− Vx ou p. plaisant.
1. (Personne) qui est d'une santé fragile. Vieillard cacochyme. Chadenat était sans âge. Sa santé n'a jamais été très bonne. Je l'ai toujours connu cacochyme et crachoteux (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 331).
P. métaph. Suranné et sans force. Le véhicule cacochyme (Cendrars, Le Lotissement du ciel,1949, p. 289).
P. anal. Je suis étonné de la beauté des oliviers du Puget; je dis beauté, quoiqu'il n'y ait pas au monde d'arbres plus laids. Ils ont toujours l'air cacochyme et amputé, mais enfin, au Puget, ils sont gros (Stendhal, Mémoires d'un touriste,t. 3, 1838, p. 253).
2. Emploi subst. Vieillard :
Quand vous serez vieux et infirme, vous serez bien content d'avoir une épouse qui vous prépare vos cataplasmes! (...) Ô belle victoire pour une femme, d'être appelée enfin par un cacochyme! Montherlant, Le Démon du bien,1937, p. 1238.
B.− Au fig., vx. ,,... se dit quelquefois figurément, pour exprimer la bizarrerie de l'esprit, ou l'inégalité de l'humeur`` (Ac. 1798-1878).
Rem. Attesté dans la plupart des dict. du xixesiècle.
PRONONC. ET ORTH. : [kakɔ ʃim]. Fér. Crit. t. 1 1787 : ,,Richelet qui n'aimait pas l'y, et qui aurait voulu le bannir de la langue, écrit cacochime.``
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1478 méd. (G. de Chauliac, La Grande chirurgie, trad. Nicolas Panis, fo122, cf. Sigurs); 1538 (Op. cit. trad. Jean Canappe, ibid. : complexion cacochyme); 2. 1680 fig. « d'un esprit bizarre, fantasque » (Rich.). Empr. au b. lat. cacochymus « qui est doté d'un mauvais suc, d'où : de constitution appauvrie (en parlant du corps humain) » (ves., Cassius Felix dans TLL s.v., 8, 77), lui-même empr. au gr. κ α κ ο ́ χ υ μ ο ς « id. » (Aristote et Galien dans Liddell-Scott), composé de κ α κ ο ́ ς « mauvais » et de χ υ μ ο ́ ς « suc » (chyme*).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 22.
DÉR.
Cacochymie, subst. fém.,méd., rare. État de fragilité dû à la vieillesse. La Fortune n'aime pas les vieillards; il [Jean Bart] n'a que quarante-six ans, mais il est quand même presque touché par cette première cacochymie, l'âge mûr, parfois si redoutable, et qui apparaît comme un versant périlleux. Si on le franchit, alors la descente peut devenir douce (J. de La Varende, Jean Bart pour de vrai,1957, p. 194). Dernière transcr. dans DG : kà-ko-chi-mie. 1resattest. 1. 1503 « mauvais état des humeurs » (G. de Chauliac, Le Guidon en françoys, 283d, éd. 1534, cité par Vaganay dans Rom. Forsch., t. 32, p. 22); 2. 1835 « état d'une personne cacochyme » (Ac.); 1 empr. au b. lat. cacochymia « mauvais état des humeurs » (ves., Cassius Felix dans TLL s.v., 8, 67), lui-même empr. au gr. κ α κ ο χ υ μ ι ́ α « id. » (Galien dans Liddell-Scott), dér. de κ α κ ο ́ χ υ μ ο ς (cacochyme); 2 dér. de cacochyme, suff. -ie*.
BBG. − Sigurs 1963/64, p. 54, 100, 327 (et s.v. cacochymie).