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BRADERIE, subst. fém.
A.− Foire annuelle dans les villes flamandes et du nord de la France, où l'on vend à des prix inférieurs à la normale certains articles (vêtements ou objets usagés) (cf. Lar. 19e, etc.).
P. ext. Vente de marchandises à bas prix, pratiquée hors boutique par les commerçants d'une ville; ,,art du bradeur`` (Bél. 1957). Braderie de quartier (Rob.):
1. C'était [la foire des Mosi] il y a peu d'années encore, une vaste kermesse, un grand marché de campagne, une braderie villageoise... Morand, Bucarest,1935, p. 127.
B.− Fig. (ds le lang. pol.). Abandon de territoires nationaux :
2. La grande presse a noyé le plus qu'elle a pu l'acte de Dakar. L'image imbécile de « braderie » inventée contre Mendès-France demeure partout inscrite dans le filigrane. Mauriac, Le Nouveau Bloc-notes,1961, p. 278.
PRONONC. : [bʀadʀi].
ÉTYMOL. ET HIST. I.− 1448 Lille « rôtisserie » (Ord., XIV, 24 dans Gdf. : leur braderie ou rotisserie), attest. isolée. II.− [Fin xviiies. d'apr. Lar. Lang. fr.]; 1834 rouchi (Hécart : Braderie, action de brader, consommation inutile. Il y a à Valenciennes une rue de la Braderie, qui tire son origine de ce verbe. Lorsqu'une denrée est trop abondante pour la consommation ordinaire, les vendeurs crient : al braderie, au reste, au reste!); d'où 1867 Flandre (Verm. : Il se fait, chaque année, à Lille, le premier lundi de septembre, un marché qu'on appelle la Braderie, parce qu'on n'y vend que des objets ternis, salis, troués, tachés, etc., en un mot bradés); d'où ca 1925 braderie (d'apr. FEW t. 15, 1, p. 234). I empr. au m. néerl. braderie « rôtisserie, restaurant à bon marché » (Verdam), terme formé à partir du rad. de braden « rôtir » (brader*) et du suff. fr. -erie*, v. Gesch., s.v. brader; Valkh., p. 73; FEW, loc. cit. II de brader* étymol. 2; suff. -ie*; terme formé en wallon et pic., et passé de là en français.
BBG. − Vaganay (L. J.). Notules. Neuphilol. Mitt. 1939, t. 40, pp. 374-375.