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BOULOTTER1, verbe.
Arg. Manger :
1. « Je n'ai pas boulotté », répéta-t-il avec l'insistance de la faim, d'une faim de dix-sept ans. Aragon, Les Beaux quartiers,1936, p. 371.
2. Dans la salle à manger, l'homme qui l'attendait s'était fait servir les restes du dîner et boulottait voracement. Queneau, Pierrot mon ami,1942, p. 189.
Prononc. ET ORTH. − 1. Forme phon. : [bulɔte], (je) boulotte [bulɔt]. Pt Lar. 1968 transcrit la 2esyll. avec [o] fermé [bulote]. 2. Forme graph. − Noter la forme bouloter avec un seul t dans E. et J. de Goncourt, Germinie Lacerteux, 1864, p. 223; E. Villars, Les Précieuses du jour, 1866, p. 37; A. Dauzat, L'Arg. de la guerre, 1918, p. 184; A.-L. Dussort, Des Preuves d'une existence, ms. dép. par G. Esnault en 1938, 1927, p. 26; G. Esnault, Notes complétant et rectifiant « L'Arg. des tranchées » (Sainéan), 1954.
Étymol. ET HIST. − [1843 (Dict. d'arg. mod. d'apr. Esn.)] 1878 au fig. « dépenser » boulotter de l'argent (L. Rigaud, Dict. du jargon parisien, p. 50). Soit dér. de boulot « pain en forme de boule » (G. Delesalle, Dict. arg.-fr. et fr.-arg., 1896) et « repas, nourriture » (A. Bruant, Dict. fr.-arg., 2eéd., Suppl., 1905, p. 459), sens qui pourrait être d'orig. dial. (cf. FEW t. 1, p. 610a); soit de même orig. que boulotter2avec une contamination de boulot; quelle que soit la dér. précise proposée, elle ne peut rendre compte de tous les liens sém. existant entre ces différents mots, cf. p. ex. l'ambiguïté de sens de boulotter « assister (qqn en prison) » c.-à-d. aussi bien « aider à mieux vivoter, permettre de se laisser vivre » que « aider à se nourrir » attesté en 1835 ([Raspail], Réforme pénitentiaire, p. 2 : Mon dabe me boulote au clou. Mon père m'assiste en prison).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 22.
BBG. − Sain. Lang. par. 1920, p. 48, 148, 363, 424.