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BIFFER, verbe trans.
Barrer, annuler d'un trait de plume ce qui est écrit. Ses manuscrits étaient biffés, rebiffés, raturés, grattés, chargés (Champfleury, Les Souffrances du professeur Delteil,1855, p. 176):
1. À ses adjoints revient la tâche dite de « révision de la copie » qui consiste à rectifier les erreurs, à biffer les redites, à corriger les fautes grossières, ... G. et H. Coston, L'A.B.C. du journ.,1952, p. 103.
P. métaph. Supprimer, retrancher, détruire :
2. Je viens de relire encore votre lettre, et il y a tant de tendresse, d'amour, d'affection, j'y sens tant votre âme à travers des reproches immérités qui viennent des malentendus de l'éloignement, que, pour un rien, je bifferais tout ce que je vous ai dit hier. Balzac, Lettres à l'Étrangère,t. 2, 1850, p. 145.
3. Le vieillard [Talleyrand], décidé à ne biffer sa vie que quand il n'aurait plus une heure à vivre, opposait à toutes les supplications un obstiné « Pas encore ». Renan, Souvenirs d'enfance et de jeunesse,1883, p. 160.
Spéc., ORFÈVR. Briser les poinçons du maître :
4. Il est entendu, d'autre part, que si l'orfèvre quitte sa profession, il doit remettre son poinçon au bureau de garantie pour être biffé devant lui. S. Grandjean, L'Orfèvr. du XIXes. en Europe,1962, p. 29.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du xixes. ainsi que dans DG et Lar. 20e.
PRONONC. ET ORTH. : [bife], (je) biffe [bif]. Fér. Crit. t. 1 1787 écrit biffer ou bifer.
ÉTYMOL. ET HIST. − a) 1576 biffé « rayé » dans E.-E.-L. Mellema, Dict. françois-flameng, Rotterdam; 1584 « effacer de la mémoire » (Guevarre. Epistres dorées, IV, trad. J. de Barraud, 4a dans Rom. Forsch., t. 32, p. 18); b) 1863 orfèvr. (Littré); ,,vieilli`` d'apr. DG. Plutôt dér. de biffe1* le tissu en question étant en général rayé (G. de Poerck, p. 193, v. bbg.) (pour l'évolution sém. conduisant au sens a v. canceller) − qu'à rattacher à un *biffe « objet à deux fentes » (allusion à la pratique du Palais de barrer de deux traits à la plume ou au canif les textes annulés), issu de *bifida du lat. findere « fendre » (G. de Poerck, p. 199).
STAT. − Fréq. abs. littér. : 95.
BBG. − De Poerck (G.). Contribution à l'hist. de la racine *biff-. In : [Mél. Roques (M.)]. Paris, 1952, t. 4, pp. 187-213. − Kuhn 1931, p. 164. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 169.