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BARCAROLLE, subst. fém.
MUS. Chanson italienne rythmée chantée à Venise par les gondoliers; p. ext., air de musique instrumentale ou vocale fondé sur ce rythme ternaire, très en vogue à l'époque romantique :
1. Mais l'écho d'Italie a mille et mille voix, Quand Ravenne et Zara murmurent à la fois, Quand la Brenta soupire au branle des gondoles, Quand la rive s'endort au chant des barcarolles. Quinet, Napoléon,Venise, 1836, p. 184.
2. L'exquise Barcarolle de Schubert, où la voix fond et coule et se mêle au bruissement de l'eau qui l'accompagne, mélodie que l'on imagine chantée à demi-voix et presque murmurée... Gide, Journal,1938, p. 1307.
3. Dans le silence des nuits d'été, il écouta sur la lagune les gondoliers chanter leurs barcarolles et, d'une barque à l'autre, se réciter les vers de la Jérusalem délivrée. Guéhenno, Jean-Jacques,En marge des « Confessions », 1948, p. 192.
SYNT. L'air d'une barcarolle; composer une barcarolle (Ac. 1835-1878); la barcarolle de « Guillaume Tell » (Ac. 1932); le rythme balancé d'une barcarolle (Jankélévitch, Le Je-ne-sais-quoi et le presque-rien, 1957, p. 47).
Prononc. : [baʀkaʀ ɔl]. Étymol. et Hist. 1767 barcarolle « sorte de chanson partic. aux gens du peuple et surtout aux gondoliers de Venise » (Voltaire, Lett. Chabanon, 18 déc. dans Littré : La plupart des ariettes de Lulli sont des airs du Pont-Neuf et des barcarolles de Venise); 1768 (J.-J. Rousseau, Dict. de mus.). Empr. à l'ital. barcar(u)ola « chant des bateliers vénitiens » (DG; EWFS; Vidos Parole, p. 238; Rousseau, op. cit.) lui aussi attesté dep. le xviiies. (Bettinelli [1718-1808], 79 dans Batt.); passé également dans le prov. mod. barcheruolo (barcaruollo) (Mistral), le cat. et l'esp. barcarola (Alc.-Moll.; Cor.). L'ital. barcar(u)ola est le fém de barcar(u)olo, forme vénitienne de barcaiolo (Batt.; DEI) qui est dér. de barca. Fréq. abs. littér. : 34.