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BABIOLE, subst. fém.
Vx, rare. Jouet d'enfant :
1. Comme j'ai oublié le mot du Romain, et comme j'en suis puni! A force de jouer aux babioles, je suis devenu un vieil enfant. Amiel, Journal intime,1866, p. 190.
P. ext., cour. Objet, chose de peu de valeur ou sans importance :
2. Au reste, arrangez cela ensemble. Mais surtout n'va pas dépenser plus qu'il ne faut. N'achète pas un tas de rubans et de babioles qui ne servent à rien. Leclercq, Proverbes dramatiques,Le Savetier et le Financier ou Contentement passe richesse, 1835, p. 212.
3. Elle-même, en dirigeant l'arrangement de son salon, elle avait mis en évidence ces délicieuses babioles que produit Paris, et que nulle autre ville ne pourra produire, qui révèlent la femme et l'annoncent, pour ainsi dire : des souvenirs reliés en émail et brodés de perles, des coupes pleines de bagues charmantes, des chefs-d'œuvre de Sèvres ou de Saxe montés avec un goût exquis par Florent et Chanor, enfin des statuettes et des albums, tous ces colifichets qui valent des sommes folles, et que commande aux fabricants la passion dans son premier délire ou pour son dernier raccommodement. Balzac, La Cousine Bette,1846, p. 208.
Au fig. :
4. ... mais ils comptèrent dans la cuisine les plats, les marmites, les chaises, les flambeaux, et, dans sa chambre à coucher, toutes les babioles de l'étagère. Flaubert, Madame Bovary,t. 2, 1857, p. 148.
5. Il a fini par nous lire du Don Quichotte, s'est arrêté à quelques plaisanteries et, posant le livre, a dit qu'il fallait assurément avoir du courage pour rire en cet instant de pareilles babioles. Las Cases, Le Mémorial de Sainte-Hélène,t. 2, 1823, p. 189.
PRONONC. : [babjɔl]. Diérèse pour la 2esyll. ds Fér. 1768, Land. 1834, Fél. 1851 et Littré; synérèse ds DG. Ac. Compl. 1842 réserve à la forme baboye une vedette de renvoi à babiole.
ÉTYMOL. ET HIST. − a) 1582 babole « chose sans importance » (F. Bretin, trad. de Lucien, Jupiter tragique, 38 ds Hug. : Parquoy jouxte le Comique ce sont baboles, que tu dis); b) xvies. babiole (Carloix, VIII, 26 ds Littré : Elle pendit ceste medaille à son col avec les aultres babioles que femmes et filles y portent communement). Empr. à l'ital. babbola « bêtise, sottise, enfantillage », plur. babbole (Kohlm., p. 29, étymol. incertaine; Sar., p. 14; Wind, p. 171) ,,vieilli, inusité`` d'apr. Batt.; attesté seulement en 1681 (Veneroni, Dict. ital. fr., s.v. babbole : babioles, niaiseries, badineries); babbola est sans doute formé sur le rad. onomatopéique *bab- avec gémination expressive de la consonne finale, exprimant le mouvement des lèvres, qui se trouve dans l'ital. babbeo « niais, nigaud » et babbano « imbécile ». V. babiller qui explique peut-être la forme babiole; ou changement de suff. p. anal. avec des mots comme bestiole, cabriole, etc.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 46.
BBG. − Antoine (G.). Babiole, brimborion, bagatelle. In : [Mél. Delbouille (M.)]. Gembloux, 1964, t. 1, p. 27. − Duch. 1967, § 57. − Le Roux 1752. − Sar. 1920, p. 14. − Timm. 1892. − Wind 1928, p. 171, 205.