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AVALAISON, AVALASSE, subst. fém.
A.− Torrent formé par de grosses pluies ou par la fonte subite des neiges :
Elles formaient un courant torrentueux, comparable aux rapides de l'Amérique. Impossible de s'aventurer sur ces nappes mugissantes et ces impétueuses avalasses, brisées en mille remous où se creusaient des gouffres. Verne, Les Enfants du capitaine Grant,t. 2, 1868, p. 228.
P. ext. Amas de pierres entraînées par cette chute d'eau.
B.− MAR. Vent d'aval ou vent du large qui souffle sans interruption pendant plusieurs jours.
C.− PÊCHE. Descente des poissons migrateurs vers l'aval d'une rivière.
Rem. Ac. 1932 écrit avalaison (en précisant que le mot est peu usité); cf. aussi Lar. encyclop., Rob. et Quillet 1965 qui admettent avalaison ou avalasse. Avalaison ds Fér. Crit. t. 1 1787, Ac. 1798, Besch. 1845, Lar. 19e; les deux derniers dict. signalent néanmoins que pour une chute d'eau ,,on dit aussi avalasse``. Land. 1834 et Guérin 1892 consacrent à avalasse une simple vedette de renvoi à avalaison. DG enregistre deux vedettes indépendantes pour avalaison et pour avalasse. Fér. 1768, Ac. 1835 et 1878, ainsi que Gattel 1841, Nod. 1844, Littré et Nouv. Lar. ill. donnent parallèlement avalaison ou avalasse.
PRONONC. − Dernières transcr. ds DG : à-và-lè-zon; à-và-lăs'.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1235 dr. anc. (pêche) avaleson « quantité d'eau se déversant d'un vivier, d'un réservoir, entraînant une quantité de poissons; droit de pêcher ce poisson » (Diploma Walterii de Nisella ds Du Cange s.v. avalare : In illo feodo, quod de dicto Vicecomite teneo super aquam meam apud Nisellam in quibus de eorum proventibus, et in descensu anguillarum, sive quorumcumque piscium in nasses rayarum dictorum molendinorum descendentium, quod vulgariter dicitur Avalesons), forme attestée jusqu'à Baudr. Pêches 1827; 1279 avalison (Cart. de Ponthieu, Richel. 1. 10112, fo129 vods Gdf.), id.; 2. 1511 avalasse « cours d'eau torrentiel dû à des chutes d'eau, orages » (Lett. du garde scel de la vic. de Rouen, A. S. − Inf., F. de l'émigré Caillot de Coqueromont ds Gdf. Compl. : Quand les ravines ou avalasses venoient); 1690 avalaison (Fur.); d'où 1823 avalaison (Boiste : Avalaison [...] amas de pierres, etc. laissé par un torrent) − Littré; 3. 1773 mar. « vent du couchant qui dure huit jours » (J. Bourdé de La Villehuet, Manuel des marins ou explication des termes de marine, Paris, d'apr. FEW s.v. vallis); 1823 (Boiste). Dér. du rad. de avaler1* étymol. A; suff. -ison (-aison*), -asse*.
BBG. − Baudr. Pêches 1827. − Baulig 1956. − Colas-Cab. 1968. − Consultation (La) permanente de l'O.V.F. Vie Lang. 1965, p. 417. − Dainv. 1964. − Forest. 1946. − Gruss 1952. − Husson 1970. − Mots rares 1965. − Will. 1831.