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ATTRAPE, subst. fém.
I.− Objet servant à prendre.
A.− Piège pour prendre les oiseaux et le petit gibier, piège destiné à capturer les martres, les rats musqués, etc. :
1. Marius se trémoussait [dans son insomnie] sans cesse comme une souris dans une attrape. J. Richepin, Les Morts bizarres,1876, p. 88.
Cage-attrape. Cf. cage.
Au fig. Piège, ruse :
2. Nous craignons tant de nous laisser jouer que nous suspectons partout des attrapes, et nous sommes portés à croire que, si nos pères avaient été plus fins, ils n'eussent pas été si sérieux et si honnêtes. Renan, L'Avenir de la sc.,1890, p. 445.
B.− Spéc. Objet servant à prendre ou à retenir.
MAR. ,,Cordage servant à retenir un objet quelconque`` (Mots rares 1965).
TECHNOL. ,,Pince coudée qui, dans les fonderies de tables de cuivre, sert à retirer du fourneau les creusets qui se sont cassés`` (Chesn. 1857).
II.− Action de faire ou de dire une chose pour tromper et s'amuser; petite plaisanterie qui consiste à berner sans mauvaise intention, tour plaisant qu'on joue à quelqu'un, farce. Faire une attrape, Jouer un tour.
Le plus souvent au plur. Objet destiné à tromper par une fausse apparence, objet servant à faire une farce, farce. Des farces-attrapes :
3. ... j'aurais édifié sur ces lieux un palace de la rigolade comme il n'en existe en aucune partie du monde. Ah! on s'en serait payé! du haut en bas des sept étages que j'avais prévus. Tous les jeux y auraient figuré, toutes les farces, toutes les attrapes, toutes les mystifications, toutes les attractions, tous les passe-temps... Queneau, Pierrot mon ami,1942, p. 214.
PRONONC. : [atʀap].
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1240 fig. « piège, perfidie » (Ph. Mousket, Chron., 4070, éd. Reiffenberg ds Gdf. : Et Sains Adriiens ki fu pape, Ki moult cremoit lui et s'atrape [ou sa trape (?)], Se plainst a Charlon); d'où 1541 « tromperie, mystification » (Calvin, Instit., 956 ds Littré); 2. [xives. FEW t. 17 s.v. trappa 356b]; xves. (?) au propre « piège pour attraper des animaux » (Hist. de Cesar, Triomphe des neuf Preux, p. 314 ds La Curne : Ilz avoient fléchi les tendres branches des bois, le bout d'en hault fiché en terre fermement, la tige de hors deux piez, ou environ comme ung cercle, à maniere d'atrape, entre la chées par telle façon qu'impossible estoit à aucun cheval y traverser sans soy enchoper, et cheoir, tant estoit la haye espesse et drue); 3. 1751 technol. (Encyclop. t. 1 : Attrape. Se dit dans les fonderies de tables en cuivre, d'une pince coudée qui sert à retirer du fourneau les creusets, lorsqu'ils se cassent). Déverbal de attraper* étymol. II et I.
STAT. − Fréq. abs. littér. : 30.
BBG. − Chesn. 1857. − Dul. 1968. − Encyclop. méthod. Mécan. t. 2 1783, p. 134. − Esn. 1966. − France 1907. − Gossen (C.T.). Zur lexikalen Gliederung des pikardischen Dialektraumes. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, t. 2, p. 139. − Gruss 1952. − Mots rares 1965. − Piéron 1963. − Will. 1831.