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ARGUMENT1, subst. masc.
A.− LOG., vieilli, le plus souvent au sing. Forme plus ou moins typisée que prend un raisonnement lorsqu'il est construit suivant des règles définies :
1. Il [Socrate] est dans le faux lorsqu'il repousse le seul genre d'arguments et de preuves ou plutôt d'inductions, que la raison puisse employer pour faire la critique de nos sensations, et pour infirmer la validité des jugements qu'elles nous suggèrent. Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. 557.
Argument cornu. Dilemme. Argument en forme, en règle. Syllogisme. Argument vicieux. Sophisme. Argument à priori*, a posteriori*.
SYNT. Argument de Descartes, de Leibniz, des rhéteurs, des sophistes.
P. anal., DR. Argument à pari. ,,Raisonnement par lequel on applique un texte à une hypothèse non prévue par ce texte, parce qu'il y a autant de raisons de le faire que dans l'hypothèse énoncée par le texte.`` (Cap. 1936).
Spéc., MATH. Argument d'un nombre complexe. Angle polaire θ du rayon vecteur représentant le nombre complexe Z avec l'axe des nombres réels; Z = ρ (cos θ + sin θ).
Rem. En informat., dernière zone d'un mot machine.
B.− LOG. et lang. cour., au sing. et au plur. Affirmation particulière présentée à l'appui d'une démonstration :
2. C'était une verve, des arguments, une éloquence, une science de dire merveilleuse et qui me confondait et par laquelle j'étais ravi comme par la plus étonnante scène de théâtre. E. et J. de Goncourt, Journal,1859, p. 628.
3. Bornons-nous ici à des considérations très générales. Personne n'admet sérieusement que le monde s'évanouit quand on cesse de le regarder. L'argument ne paraît pas très philosophique, mais il n'en est pas moins bon. Ruyer, Esquisse d'une philos. de la struct.,1930, p. 18.
SYNT. Argument convaincant, décisif, douteux, facile, grossier; arguments contradictoires, irréfutables, raisonnables; bel, bon, faux, pauvre, puissant, unique −; − pour, contre qqc., en faveur de qqn, de qqc.; − sans réplique; avancer, admettre, réfuter, repousser un −; aligner des arguments; être à bout, être à court d'arguments.
P. ext. Indice, preuve tirée des faits, de l'expérience :
4. − Hé, capitaine Morhange, − cria M. Le Mesge à mon compagnon qui dégustait posément son grondin, − que dites-vous de cet acanthoptérygien? Il a été pêché aujourd'hui dans le lac de l'oasis. Commencez-vous à admettre l'hypothèse de la mer saharienne? − Ce poisson est un argument, − dit mon compagnon. Benoit, L'Atlantide,1919, p. 193.
P. anal. Moyen (autre que le raisonnement, la preuve logique) auquel on a recours pour convaincre, pour influencer la conduite de quelqu'un :
5. Il ne reste plus maintenant que la lâcheté gouvernementale à vaincre, et comme elle ne trouve plus d'autres arguments que les coups de bâton des argousins de l'empire sur des prisonniers sans défense, je compte qu'il en sera bientôt fait justice. Clemenceau, Vers la réparation,1899, p. 270.
[Argument d'ordre affectif] :
6. Il est assez singulier que les objections se présentassent en foule, et que je n'aie pas eu le courage d'en faire une seule. La prière d'une femme a toujours été pour moi l'argument irrésistible. Je me résignai; nous partîmes. Jouy, L'Hermite de la Chaussée d'Antin,t. 2, 1812, p. 68.