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AMPLIFICATION, subst. fém.
A.− Emplois techn. Action d'amplifier.
1. ÉLECTR. Opération consistant à accroître l'intensité d'un courant électrique au moyen d'un appareil amplificateur :
1. ... [en radiotéléphonie] l'amplification des vibrations sonores n'est acquise qu'au détriment de leur pureté... E. Coustet, La T.S.F. pratique, télégraphie, téléphonie,1924, p. 214.
2. OPT. Grossissement (des images).
3. PSYCHANAL. ,,Extension et renforcement d'une image onirique par des associations dirigées et par la recherche des analogies dans la mythologie, la religion, le folklore, etc. (C. G. Jung).`` (Piéron 1963).
4. RHÉTORIQUE
a) ,,Figure suivie qui consiste à reprendre, dans une sorte de gradation (...) les éléments de la description, soit en approfondissant la pensée, soit en l'enrichissant, en l'agrandissant, en l'ennoblissant.`` (Morier 1961) :
2. [Ce que j'aimais] Dans Jaurès? Le plus souvent la puissance de l'exposition et de l'amplification, le puissant tour de force à la Hugo sous une charpente de grand professeur, et parfois de l'esprit et de la poésie. M. Barrès, Mes cahiers,t. 14, févr.-juill. 1922, p. 100.
b) Vx, DIDACT. Exercice pratiqué dans les classes de rhétorique où l'élève développe un thème ou un sujet donné :
3. Ils me prenaient le pain de mon déjeuner, et je n'en rachetais la moitié qu'à la condition de faire le devoir, le thème ou l'amplification de quelque grand qui m'assurait à coups de poing la conservation de cette moitié de mon pain. A. de Vigny, Le Journal d'un poète,1847, p. 1261.
B.− P. ext.
1. Au fig. et gén. péj. Action d'augmenter les proportions de quelque chose :
4. Avant même que soit admise à l'échelle humaine la révolution de l'atome, déjà la conquête de l'espace la suit, plus étonnante encore avec aussi son double cortège de bien et de mal et l'amplification possible du cauchemar de la guerre anonyme par la menace de satellites télécommandés à tête nucléaire. B. Goldschmidt, L'Aventure atomique,1962, p. 274.
2. Discours hyperbolique, parole où se manifeste quelque exagération voulue :
5. Mon cher Magnin, / J'aurais dû vous remercier déjà des lignes si flatteuses de votre article; je n'ai jamais connu de plus délicat que le suffrage de certains esprits et en bien petit nombre. Laissez-moi croire pourtant qu'ici il y a amplification d'amitié, ce qui ne me paraît pas moins cher. Ch.-A. Sainte-Beuve, Correspondance générale,t. 4, 1818-1869, p. 88.
Rem. Dans cet ex. d'amitié signifie « pour cause d'amitié ».
Péj. Développement outré et creux :
6. Vous aviez imaginé, sans doute, que dans une accusation d'outrage à la morale publique, on allait commencer par définir la morale publique, et puis expliquer comment l'auteur l'avait outragée. Point du tout. Vous avez entendu de nombreux mouvements oratoires, d'éloquentes amplifications sur le clergé, sur la noblesse, sur François Ier, sur Louis XIV, sur le duc de Bordeaux, sur Chambord; des personnalités amères (et beaucoup trop amères) contre l'écrivain inculpé... Mais de la morale publique, pas un mot : tout se trouve traité dans le réquisitoire du ministère accusateur, hormis l'accusation. P.-L. Courier, Pamphlets politiques,Procès de Paul-Louis Courier, 1821, pp. 106-107.
7. Mallarmé, auquel Alphonse Daudet demande avec toutes sortes de circonspections s'il ne travaille pas dans le moment à être plus fermé, plus abscons que dans ses toutes premières œuvres, de cette voix légèrement câline, que quelqu'un a dit par moments se bémoliser d'ironie, − au bout de beaucoup de phrases troubles comme celle-ci : « On n'écrit pas avec du blanc », − termine sa nébuleuse amplification en lui confessant qu'à l'heure présente, il regarde un poème comme un mystère dont le lecteur doit chercher la clef. E. et J. de Goncourt, Journal,23 févr. 1893, p. 368.
Prononc. : [ɑ ̃plifikasjɔ ̃]. Passy 1914 note une durée mi-longue pour la 1resyllabe du mot (cf. aussi Fér. 1768 et Fér. Crit. t 1 1787 qui précisent que la 1resyllabe est longue).
Étymol. ET HIST. − xives. « agrandissement, accroissement » (Mir. de Nostre Dame, II, 60 ds Gdf. Compl. : Tiercement aux parfaiz elle donne de la lumiere de gloire la largesse et l'amplification); spéc. 1680 rhét. (Rich. : Amplification. Adresse d'agrandir une chose ou de la faire plus petite qu'elle n'est); 1690 id. (Fur. : On appelle aussi Amplification, le discours amplifié. On exerce les écoliers à faire des amplifications au College); 1801 optique (Ac. 1801 cité ds Boiste 1823 : Amplification. Augmentation du diamètre d'un objet par le téléscope). Empr. au lat. amplificatio « action d'augmenter » en relation avec un subst. désignant un inanimé concr. (Cicéron, Verr., 4, 19 ds TLL s.v., 1999, 71 : cum amplificatione vectigalium), en relation avec un subst. désignant un inanimé abstr. (Id., Off., 2, 42, ibid., 1999, 74 : amplificatio honoris et gloriae); spéc. rhét. Rhétorique à Herennius, 3, 13, 23, ibid., 2000, 1 : amplificatio est oratio quae aut in iracundiam inducit aut ad misericordiam trahit auditoris animum.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 76.
BBG. − Arnaud 1966. − Bach.-Dez. 1882. − Bar 1960. − Bél. 1957. − Bénac 1956. − Daire 1759. − Dem. 1802. − Dup. 1961. − Éd. 1913. − Électron. 1963-64. − Gramm. t. 1 1789. − Lar. mén. 1926. − Lav. Diffic. 1846. − Mar. Lex. 1961 [1951]. − Morier 1961. − Noter-Léc. 1912. − Nucl. 1964. − Piéron 1963. − Pir. 1964. − Prév. 1755. − Siz. 1968. − Springh. 1962. − Ténot 1967. − Uv.Chapman 1956.