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AIMANTATION, subst. fém.
Action d'aimanter, résultat de cette action.
A.− PHYSIQUE
1. Opération par laquelle on donne à un corps les propriétés de l'aimant. Anton. désaimantation :
1. L'être vivant, dit-on, naît toujours d'un être semblable à lui. Mais, avant la découverte de l'aimantation électrique, on aurait pu dire également que tout aimant avait pour origine un aimant préexistant. J. Rostand, La Vie et ses problèmes,1939, p. 14.
2. État résultant de la transformation subie par un corps placé dans un champ magnétique :
2. Lorsque l'on supprime le courant, certains matériaux très perméables aux lignes de force se trouvent immédiatement désaimantés, d'autres conservent une aimantation rémanente en dehors de tout champ extérieur. Bader-Th.1962, p. 47.
Rem. Syntagmes a) Subst. + adj. : aimantation permanente ,,Propriété magnétique que conserve un corps ferromagnétique en dehors de toute influence extérieure`` (Siz. 1968); aimantation rémanente ou résiduelle ,,Aimantation qui subsiste après la suppression du champ magnétisant...`` (ibid.; cf. également Uv.-Chapman 1956, Rob., Quillet 1965, Lar. 3, Pt Rob. et ex. 2); aimantation temporaire (cf. Lar. 3 et Pt Rob.). b) Subst. + de + subst. : intensité d'aimantation ,,Quotient du moment magnétique par le volume de l'aimant`` (Quillet 1965; cf. également Uv.-Chapman 1956, Pt Rob., Laitier 1969).
B.− Par métaph. Force d'attraction, attirance physique ou spirituelle.
1. [En parlant d'une réalité physique] Rare :
3. Quel est l'alpiniste résolu qui n'a pas dû lutter, au tournant d'un sentier à pic, contre l'aimantation vertigineuse, l'appel du gouffre. L. Daudet, Le Napus,1927, p. 118.
2. [En parlant d'une pers., du regard, de l'esprit d'une pers., etc.] :
4. 21 dimanche. Anniversaire. MmeBussac parle très bien du pauvre mendiant Moreau, accusé par M. Ardouin. Elle comprit, je crois, l'aimantation. Qui n'a ni le misérable narcotisme du tabac, ni la mauvaise et funeste excitation des alcools, a besoin de palper de la chair de femme et de manier la femme aimée. J. Michelet, Journal,août 1859, p. 484.
5. ... il [Enjolras] tenait trop de Saint-Just, et pas assez d'Anacharsis Clootz; cependant son esprit, dans la société des amis de l'ABC, avait fini par subir une certaine aimantation des idées de Combeferre; depuis quelque temps, il sortait peu à peu de la forme étroite du dogme et se laissait aller aux élargissements du progrès, ... V. Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 429.
6. Et une sorte d'aimantation attire et retient si inséparablement les uns auprès des autres certains caractères de physionomie et de mentalité que quand la nature introduit ainsi une personne dans un nouveau corps, elle ne la mutile pas trop. M. Proust, À la recherche du temps perdu,À l'ombre des jeunes filles en fleurs, 1918, p. 685.
7. Mais je suis commandée par lui, aimantée par lui. L'aimantation, c'est aussi un amour, autant que la promiscuité. C'est une passion autrement ancienne et féconde que celle qui s'exprime par les yeux rougis de pleurs ou se manifeste par le frottement. J. Giraudoux, La Guerre de Troie n'aura pas lieu,1935, II, 8, p. 145.
Prononc. : [εmɑ ̃tasjɔ ̃]. − Rem. Besch. 1845 indique une initiale de qualité [e].
Étymol. ET HIST. − 1749-1767 technol. « communication de la force magnétique de l'aimant au fer » (Buffon, Hist. naturelle, Des minéraux, Traité de l'aimant, art. 2 ds Dict. hist. Ac. fr. : Changement qui ne peut provenir que de l'aimantation des mines ferrugineuses). Dér. de aimanter*; suff. -ation (-tion*).
STAT. − Fréq. abs. litt. : 28.
BBG. − Bader-Th. 1962. − Bél. 1957. − Boiss.8. − Bouillet 1859. − Bréz. 1969. − Chesn. 1857. − Comte-Pern. 1963. − Duval 1959. − Électron. 1963-64. − Laitier 1969. − Littré-Robin 1865. − Privat-Foc. 1870. − Sc. 1962. − Siz. 1968. − Uv.-Chapman 1956.