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AFFINEMENT, subst. masc.
A.− TECHNOLOGIE
1. [En parlant d'une matière] Vieilli. Action d'affiner. Affinement des métaux (Ac. Compl. 1842, Ac. t. 1 1932). Synon. affinage.
Rem. Land. 1834 note que le ,,mot n'est plus français`` et Besch. 1845 qu'il est ,,l'ancien synonyme de affinage``; Quillet 1965 fait une même entrée pour les 2 mots qu'il considère comme synon.
2. Fait de s'affiner, d'être affiné.
a) [En parlant de procédés techn.] :
1. L'élévation des niveaux de vie suggère et permet l'intensification et l'affinement des procédés employés. D'ensemble, les pauvretés relativement confortables et les misères relativement tolérables des Occidentaux font contraste avec les grandes douleurs collectives de continents entiers. F. Perroux, L'Économie du XXesiècle,1964, p. 358.
b) [En parlant de la forme d'un objet] :
2. La courbure de la baguette [de l'archet] et son affinement vers la pointe, servent aussi à augmenter sa rigidité. J. Lallement, La Dynamique des instruments à archet,1925, p. 77.
Rem. a et b sont donnés à titre d'ex. et n'ont aucun caractère limitatif.
B.− [En parlant d'une pers.]
1. Vx. ,,Action de tromper quelqu'un en usant de finesse.`` (DG).
2. Action de s'affiner; fait de s'affiner, d'être affiné :
3. Le théâtre a fait son temps. En regardant autour de nous, il nous semble que les types ne sont plus assez grossiers, assez entiers et assez uns pour la scène. Avec leurs complexités, leurs affinements, leurs contradictions, ils semblent poser uniquement pour le roman. E. et J. de Goncourt, Journal,sept. 1866, p. 281.
P. ext.
a) [En parlant du corps hum., d'une attitude, etc.] :
4. Bien que pataugeant du matin au soir, elle gardait ses attaches fines, les lignes souples de ses reins, l'affinement bourgeois de son corps de vierge; si bien qu'elle était une créature à part, ni demoiselle, ni paysanne, une fille nourrie de la terre, avec une ampleur d'épaules et un front borné de jeune déesse. É. Zola, La Faute de l'Abbé Mouret,1875, p. 1262.
5. Je lui retrouvai de nouveau, dans toute la sémillante frivolité dont il fit preuve devant ce harem qui semblait presque l'intimider, ces hochements de taille et de tête, ces affinements du regard qui m'avaient frappé le soir de sa première entrée à la Raspelière, grâces héritées de quelque grand'mère que je n'avais pas connue, et que dissimulaient dans l'ordinaire de la vie sur sa figure des expressions plus viriles, mais qu'y épanouissait coquettement, dans certaines circonstances où il tenait à plaire à un milieu inférieur, le désir de paraître grande dame. M. Proust, À la recherche du temps perdu,Le Temps retrouvé, 1922, p. 824.
6. Sans être féru aucunement de progrès mécanique, j'étais forcé de penser que le monde des sons ne pouvait rester indéfiniment celui du quatuor, du piano, des ondes Martenot. Je ne pouvais pas davantage ignorer l'affinement extraordinaire de l'oreille que mes collaborateurs et moi-même avions acquis depuis quatre ans. P. Schaeffer, À la recherche d'une musique concrète,1952, p. 115.
b) [En parlant des qualités de l'esprit] Affinement des esprits, du goût, des mœurs.
Prononc. : [afinmɑ ̃]. Enq. : /afinmã/.
Étymol. ET HIST. − 1. 1532 « action de tromper par finesse » (Bourdigne, Pierre Faifeu, ch. 40 ds Hug. : Ainsi trompa-il l'abbé finement, Qui se mesloit vers luy d'affinement). − 1611, Cotgr.; 2. a) 1576 technol. « action d'affiner, de rendre fin » (J. Bodin, Republique, VI, 3 ds Hug. : L'affinement qui se fait par voye de ciment Royal ou par eau de part); b) ca 1580 « action d'affiner (l'esprit) » fig. (Montaigne, III, 9 (IV, 43), ibid. : L'affinement des esprits, ce n'en est pas l'assagissement, en une police); mot signalé comme vieilli par DG. Dér. de affiner* attesté aux sens corresp.; suff. -ment*.
STAT. − Fréq. abs. litt. : 29.
BBG. − Boiss.8.