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DUNE, subst. fém.
Éminence de sable fin que l'on rencontre en bordure de certaines plages ou dans les régions désertiques. Dune herbue, rase, aride; un cordon, une digue de dunes; le pied, le sommet de la dune. Ils pêchent la crevette grise qu'on trouve en abondance sur les bancs entre la pointe du Hourdel et les dunes de Saint-Quentin (France, P. Nozière,1899, p. 228).On atteignit ainsi le haut d'une dune (Van der Meersch, Empreinte dieu,1936, p. 143):
1. Bref mon oncle paternel ayant cédé, moyennant une pension, ses droits sur le fonds de commerce, habitait une maison de bois, au milieu des dunes (...) et des parcs à huîtres... Arnoux, Paris-sur-Seine,1939, p. 23.
Rem. L'expr. dune de sable est considérée comme pléonastique par Thomas 1956 et Colin 1971.
P. méton., pop. (Les) dunes. Travaux forcés (dans une région désertique). Risquer les dunes, c'est-à-dire les travaux forcés, pour ceux qui souffrent, il appela ça des bêtises (Barrès, Leurs fig.,1901, p. 197).
Spéc., GÉOGR., GÉOMORPH. Monticule de sable formé par l'action du vent. Dune littorale, continentale, parabolique; dune entraînée. Dune mobile, vivante (quand le vent peut poursuivre son action et changer sa forme ou son emplacement). Dune fixée, morte (quand la végétation ou la cimentation par le sable transformé en grès l'ont stabilisée). Fixation des dunes (par des plantations arrêtant le mouvement des dunes qui menace les terres ou les habitations) :
2. Les dunes peuvent se présenter soit en reliefs isolés, soit en champs de dunes séparées ou jointives : ces derniers sont les ergs. Elles peuvent manquer complètement dans une accumulation éolienne, là où le vent modèle des plaines de sable. M. Derruau, Précis de géomorphologie,Paris, Masson, 1974, p. 198.
P. compar. ou p. métaph.
[P. réf. à la forme ou au mouvement des dunes] Sur les seins et leur douce ondulation de dunes (Montherl., Pitié femmes,1936, p. 1094).La neige poussée par le vent venait s'accumuler derrière, dune de deux mètres de haut (Abellio, Pacifiques,1946, p. 104):
3. Un mot, le plus léger soupçon, un regard douteux, les précipiteraient parmi ces forces irrésistibles, qu'il [Jean] sent, très proches, comme gronder à son oreille, cependant contenues par une barrière de silence, la dune indécise, frêle et résistante, qui retient un océan ingouvernable. Chardonne, Les Destinées sentimentales I,1934, p. 260.
[P. réf. à l'aridité des pays désertiques] Il [Ginginel] prétendait avoir dans la gorge des dunes qu'il arrosait à grandes vagues de vin (Huysmans, Marthe,1876, p. 11).Toute cette destinée lui semblait pareille à une étendue de dunes que le vent soulève, porte et laisse retomber dans une éternelle stérilité (J. de Lacretelle, Les Hauts ponts, t. 1, 1932, p. 33).
Prononc. et Orth. : [dyn]. Ds Ac. 1694-1932. Les éd. de 1694 et de 1718 enregistrent le mot au pluriel. Étymol. et Hist. Ca 1195 (Ambroise, Guerre sainte, 7720 ds T.-L.). Empr. au m. néerl.dune (Verdam), néerl. duin, de même sens. Fréq. abs. littér. : 467. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 308, b) 936; xxes. : a) 508, b) 914.