ÉPAISSEUR, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1570-82 « état de ce qui est dense, compact »
dempsité ou espesseur (
N. Oresme,
Livre du Ciel et du Monde, éd. A. D. Menut et A. J. Denomy, 112b 3-6 ds
Med. St., t. 5, p. 304); fin
xives. « en parlant de végétation » (
Chr. de Pisan,
Poés., B.N. 604, f
o126 v
ods
Gdf. Compl.); 1690 « caractère de ce qui est profond »
espaisseur des tenebres (
Fur.);
2. 1399, 28 janv. « l'une des trois dimensions d'un corps par opposition à la longueur et à la largeur » (Ord.,
Reg. de la vinnerie, drapperie, 1343-1451, f
o163 r
o, A. Tournai ds
Gdf. Compl.);
3. 1671-82 « état, aspect de ce qui est massif » (
Boil.,
Lutr., I ds
Littré); 1713 en parlant de qualités intellectuelles (
Hamilt.,
Gramm., 10,
ibid.). Dér. de
épais*; suff.
-eur1*; a supplanté l'a. fr.
espeisse, espoisse, v. aussi
épais.