VIVACITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1491 « caractère vif, intense »
la vigueur et la vivacité [
des]
yeulx (
Mer des Histoires, H, 28c d'apr. H.
Vaganay ds
Rom. Forsch. t. 32, p. 183);
b) 1496 [éd. 1531]
vivacité de pensee (J.
de Vignay,
Mir. histor., XX, 77 ds
Gdf. Compl.); 1512
vivacité de sens [personnification] (
Jean Lemaire de Belges,
Illustrations de Gaule, I, XXXI ds
Œuvres, éd. J. Stecher, t. 1, p. 238);
c) 1559 en parlant d'une production de l'esprit
la vehemence et la vivacité de son éloquence (
Amyot, trad.
Plutarque,
Hommes illustres, Pyrrhus, 29, éd. G. Walter, t. 1, p. 882);
d) id. « caractère d'une personne vive » (
Id.,
ibid., Marius, 58, p. 956: La vieillesse avait déjà teint [...] cette prompte
vivacité qui soulait être en lui);
2. a) 1580 « ardeur excessive, emportement immodéré, fureur » (
Montaigne,
Essais, II, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 492: cette sienne
vivacité meurtrière [du Tasse devenu fou]); 1771 « disposition à s'emporter rapidement, caractère irascible » (
Trév.);
b) 1610 plur. « emportements légers, passagers » (E.
Fléchier,
Oraison funèbre du duc de Montausier, Paris, Libraires associés, 1808, p. 192: elle [sa mère] réprima [...] les premières
vivacités de son esprit);
3. 1671
vivacité du coloris (
Pomey);
4. 1684
vivacité [
des]
sentiments (M
mede Sévigné,
Corresp., éd. R. Duchêne, t. 3, p. 145). Empr. au lat.
vivacitas, -atis « force de vie, longue vie; durée »; à basse époque « vitalité de l'âme » (déb.
iiies.,
Tertullien), « vivacité de l'esprit, de la pensée » (
ves.,
Arnobe), « activité énergique (d'une personne) » (
vies.,
Cassiodore ds
Blaise Lat. chrét.).