VITUPÉRER, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. 2
emoit.
xes. trans.
vituperer [
aucun] « mutiler, défigurer » (
St Léger, éd. J. Linskill, 159; v. note corresp.), attest. isolée;
2. 1328, 21 sept.
id. « faire injure à, outrager » (
Cart. d'Oudenbourg, p. 9, Van de Casteele ds
Gdf.: en
vituperant nostre signorie et noblece);
3. a) ca 1370
id. « blâmer fortement » (
Nicole Oresme,
Ethiques, II, 6, éd. A. D. Menut, p. 158: selon les vertus ou les vices [...] nous sommes loez ou
vituperez); 1508-17 part. prés. adj.
parolles vituperantes (
Fossetier,
Cron. Marg., ms. Bruxelles, 10509, f
o248 r
ods
Gdf.), attest. isolée; à nouv. 1903
le vitupérant Isaïe (
Huysmans,
loc. cit.);
b) 1907
vitupérer contre (qqn) (
Rivière,
loc. cit.).
B. 1337, 1
erjuin
vituperer [
aucune chose] « commettre (des méfaits), proférer (des injures) » (ds
Trésor des chartes de Rethel, éd. S. Saige et H. Lacaille, t. 2, p. 38: plusieurs griéz, injures, meffais et empechement que [l'...] archevesque et ses gens disoient avoir esté fait ou
vitupéré en prejudice de...). Empr. au lat.
vituperare (propr. « trouver des défauts ») « reprendre, critiquer, blâmer ».