VISCOSITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. 1256
wiscosité « état de ce qui est visqueux » (
Aldebrandin de Sienne,
Régime du corps, éd. L. Landouzy et R. Pépin, p. 177);
xiiies.
bescosité (
Simples médecines, éd. P. Dorveaux,137); 1314
viscosité (
Henri de Mondeville,
Chirurgie, éd. A. Bos,196);
2. 1717 spéc. en phys. (
Fontenelle,
Hist. du Renouvellement de l'Ac. royale des sc. en 1699 et les Éloges hist., Éloge de M. Guglielmini, t. 2, p. 121: la
viscosité naturelle des parties de l'eau); 1904
coefficient de viscosité (
Nouv. Lar. ill.); 1931
viscosité absolue, viscosité cinématique (
Chartrou,
Pétroles natur. et artif., p. 19); 1932
viscosité relative (
Lar. 20e); 1949
viscosité dynamique (
Nouv. Lar. univ.);
3. a) 1890
viscosité électrique (
Lar. 19eSuppl.); 1937
viscosité diélectrique (J.
Mercier,
Radio-électr., t. 1, p. 277);
b) 1897
viscosité magnétique (
L'Éclairage électrique, t. 11, n
o22, 22 mai, p. 422 ds
Quem. DDL t. 41).
B. 1. 1784 fig. (
Restif de La Bret.,
La Paysanne pervertie, t. 2, p. 83: cette Famme [...] consumera la
viscosité qui t'appesantit et te fait ramper);
2. a) 1925 psychol.
viscosité mentale (
May ds
Nouv. Traité Méd. fasc. 4, p. 60); 1946
viscosité psychique (
Mounier,
loc. cit.);
b) 1964 écon.
viscosité de la main-d'œuvre (
Lar. encyclop.);
c) 1985 psychosociol. « propriété mesurable (d'un groupe) de fonctionner plus ou moins comme un tout » (
Rob.). Empr. au lat. médiév.
viscositas « état de ce qui est visqueux », dér. du b. lat.
viscosus (
visqueux*). Au sens A 2 et 3,
cf. angl.
viscosity (1866,
Maxwell:
coefficient of viscosity; 1880
kinematic viscosity; 1927
absolute viscosity; 1943
dynamic viscosity ds
NED Suppl.2; 1892
magnetic viscosity ds
NED).