VICOMTÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1161-85
visconté « étendue de juridiction des juges nommés vicomtes » (
Charte de Philippe d'Alsace ds
Thierry,
Rec. des monuments inédits de l'hist. du Tiers État, 1re série, t. 1, 1850, p. 79: si prent li sires de Vinacort, cascun an, XX sols à le prévosté et le
visconté le comte, à Grant-Pont [en Picardie]); mil.
xiiies. (
Le Très ancien Coutumier de Normandie, éd. E. J. Tardif, LV, p. 41: li povres porra pledier o le visconte en sa
visconté per a per);
b) 1253 spéc.
viconté de l'eau « juridiction qui existait à Rouen pour les délits relatifs aux transports par eau » (
Registres du Parlement, 7 juill., Arch. J 1030 ds
Gdf.: cil qui est viscoans de la
viconté de l'eau);
2. a) 1611 « titre attaché à une terre dont le propriétaire était vicomte » (
Cotgr.);
b) 1611 « terre de cette seigneurie » (
ibid.). Dér. de
vicomte*; suff.
-é*.
Cf. lat. médiév.
vicecomitatus « fonction de vicomte » (fin
ixes.); « droits et pouvoirs attachés à la charge de vicomte » (
xes.); « circonscription d'un vicomte, territoire dominé par un vicomte » (
xies.) (
Nierm.).