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VERT, VERTE, adj. et subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1100 désigne la couleur (Roland, éd. J. Bédier, 1612: herbe verte), fém. vert att. jusqu'au xvies. 1532 (Rabelais, Pantagruel, éd. V.-L. Saulnier, XXI, 59, p. 168); 1549 subst. verd (Est.), forme encore ds Boiste 1847; b) 1393 vert + adj. désigne une nuance de vert vergay (Ménagier de Paris, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, 219, 7) supplanté par verd clair 1606 (Nicot, s.v. verdbrun); 2. ca 1185 adj. se dit de ce qui n'est pas assez mûr pour être consommé (Aliscans, éd. E. Wienbeck, 7585: verdes feves); ca 1350 loc. fig. entre deux vertes mie meure « entre deux mensonges une vérité » (Gilles le Muisit, Poésies, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 1, p. 90, 13); 1283 bles vers (Philippe de Beaumanoir, Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon,1401); 1486 fig. menger son blé en vert « manger ses revenus d'avance » (Guillaume Alexis, Passetemps des deux Alecis freres, éd. A. Piaget et E. Picot, t. 2, p. 14, vers 36); 3. a) 1260 vers adj. se dit d'un végétal coupé qui a encore de la sève (Estienne Boileau, Livre des métiers, éd. G.-B. Depping, 104); 1460-83 bois verd (J. de Roye, Chron., éd. B. de Mandrot, p. 105); 1784 volée de bois vert, v. volée; b) 1282 loc. en vert et en sec « sur pied et en grange (d'une récolte) » (Sept., C'est dame Piernain Laikebroke, chirog., S.-Brice, Arch. Tournai ds Gdf. [déjà 1281 fig. en vert et en seich « absolument » (Déc., Affranchissem. par Clarin de Namèche, Arch. de l'Etat à Namur, ibid.)]); 1586 loc. proverbiale employer le vert et le sec « employer tous les moyens » (20 janv., Lett. miss. de Henri IV, t. II, p. 183, Berger de Xivrey, ibid.); 4. a) ca 1277 adj. fig. varde saison « jeune saison » (Adam de La Halle, Jeu de la Feuillée, éd. O. Gsell, 58); 1498 vers « plein de verdeur, vif » (Eustache Deschamps, Miroir de mariage, éd. G. Raynaud, t. 9, p. 31); 1546 verte vieillesse « vieillesse saine et robuste » (Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, p. 197, 32); ca 1550 verd gallant (Farce de Tout Mesnage ds Anc. Théâtre fr., éd. Viollet le Duc, t. 2, p. 412); b) ca 1400 loc. proverbiale bailler de belles, de vertes et de meures « raconter des choses assez libres » (Quinze joyes de Mariage, XII, 42, éd. J. Rychner, p. 91); 1820-40 langue verte, v. langue; 1857 vert « leste, grivois » (Feuillet, loc. cit.); 1904 loc. proverbiale en raconter de vertes (Nouv. Lar. ill.); 5. a) ca 1470 adj. vert « emporté » (de qqn) (Georges Chastellain, Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, t. 3, p. 41); b) fin xves. « vif, rude » (Mém. d'Ol. de la Marche, éd. H. Beaune et J. d'Arbaumont, t. 2, p. 202: un vert debat); 6. a) 1604 adj. se dit de produits fraîchement prélevés cuir vert (Coutumes de Marsan ds Nouv. Coutumier gén., éd. A. Bourdot de Richebourg, t. 4, p. 910a); 1676 pierre verte (Félibien, s.v. verte); b) 1690 se dit de produits fraîchement préparés (Fur.: le poisson verd, est celuy qui vient d'être salé); 1827 loc. en vert (Baudr. Pêches: Sardines en vert, celles qu'on ne couvre que d'un peu de sel); 7. a) 1636 adj. se dit de produits frais que l'on consomme avant une maturité complète (Monet); b) 1660 se dit de produits que l'on consomme à l'état frais poids verds (Oudin Fr.-Esp., s.v. pois); 8. a) 1954 vert « relatif à la nature » espace vert (Lar. mens.); b) « relatif à l'agriculture » α) 1958 Pool vert (Meynaud, loc. cit.); β) 1964 Europe verte (Le Monde, 16 déc. ds Gilb. 1980); c) « relatif à des activités pratiquées à la campagne » α) 1966 station verte (Jocard, loc. cit.); β) 1971 classe verte (Réalités ds Gilb. 1980); d) 1957 « relatif à l'aménagement d'un site » ville verte (Le Corbusier, loc. cit.); e) « relatif à la défense de l'environnement » α) 1973 manifestations vertes (La Croix, 29 mars ds Gilb. 1980); β) 1979 candidat vert « celui qui prône la défense de l'environnement » (Le Sauvage, loc. cit.); γ) 1978 subst. plur. les verts (Chr. Collange, loc. cit.). B. Subst. désignant des choses vertes 1. 1377 vert « verdure, feuillage » (Statut d'Edouard III ds Du Cange, s.v. viride 1); ca 1445 loc. proverbiale prendre qqn sur le vert « prendre quelqu'un au dépourvu » (Farce joyeuse ds Rec. gén. des sotties, éd. E. Picot, t. 1, p. 45, 432) p. allus. au jeu du vert où chacun devait porter une feuille verte cf. 1542 (Rabelais, Gargantua, éd. R. Calder, XX, p. 138 entrelignes 178 et 180: Là jouoyt à je vous prens sans verd); 1636 jouër au vert (Monet); 1546 prendre qqn sans verd « id. » (Rabelais, Tiers Livre, XI, p. 88, 31); 2. a) 1596 vert « fourrage herbacé » (15 mars, Lett. miss. de Henri IV, t. IV, p. 528 ds Gdf. Compl.); 1609 laisser sur le vert « abandonner » (Régnier, Œuvres compl., Satyre IX, éd. G. Raibaud, p. 96, 61); 1668 mettre au vert « laisser un animal brouter en liberté » (La Fontaine, Fables, V, 8); 1884 fig. et fam. se mettre au vert « se reposer à la campagne, prendre des vacances » (Villatte Parisismen); b) 1872 vert des plantes « partie verte des végétaux » (Littré); 3. a) 1501 désigne une matière colorante fournissant une couleur verte vert de fesie (Despenses de la passion ds G. Cohen, Le Livre de conduite du régisseur, p. 544); 1549 verd de vessie (Est.); b) 1562 désigne certains minéraux verd d'azur (Du Pinet, L'Hist. du Monde de Pline Second, t. 2, p. 639) − 1771, Trév.; 1756 vert antique « marbre jaspé de vert et noir » (Livre journal de Lazare Duvaux, t. II, p. 279 ds Havard); 4. 1866 fém. verte « absinthe » (Delvau). Du lat. viridis « vert », « frais, vigoureux » et « jeune ».