VERNIS, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1135
verniz « enduit à base de résine que l'on applique sur certains objets en guise de protection ou d'ornement » (
Couronnement de Louis, éd. Y. G. Lepage, AB, 913);
b) 1600
vernis « enduit vitrifié que l'on applique sur la poterie » (O.
de Serres,
Le Théâtre d'agriculture, p. 233);
c) 1765 p. ext. « aspect luisant, brillant » (H. J.
Dulaurens,
Hist. de la Sainte Chandelle d'Arras, p. 35);
2. 1698 au fig. « apparence avantageuse, brillante, qui ne correspond généralement pas à la réalité profonde » (
Dancourt,
Retour des offic., sc. 15 ds
Littré);
3. 1765 bot.
vernis du Japon (
Encyclop. t. 17, p. 77b);
4. 1926 désigne un coquillage (
Lar. mén.). Du lat. médiév.
veronice « résine » (att. au
viiieou
ixes. dans un ms. de Lucques, v. A.
Thomas ds
Romania t. 37, p. 436; à l'orig. de l'ital.
vernice « vernis », att. dep. le
xiiies., Br.
Latini d'apr.
DEI), issu du gr. byz. β
ε
ρ
ε
ν
ι
́
κ
η, β
ε
ρ
ο
ν
ι
́
κ
η « résine; ambre » (
xiies.), gr. tardif β
ε
ρ
ε
ν
ι
́
κ
ι
ο
ν, β
ε
ρ
ο
ν
ι
́
κ
ι
ο
ν « soude » (
Galien d'apr.
Bailly), mots dont le rapport avec β
ε
ρ
ε
ν
ι
́
κ
η, anc. nom d'une ville de Cyrénaïque, n'est pas prouvé. Voir W.
Foerster ds
Z. rom. Philol. t. 32, pp. 338-348; A.
Thomas,
op. cit., pp. 432-439;
FEW t. 1, pp. 332b-333a;
Kahane ds
Rom. Philol. t. 14, pp. 289-294;
Kahane Byzanz, 381, n
o55.