VANITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1
remoit.
xiies. « ce qui est vide, de vaine apparence » (
Psautier d'Oxford, éd. Fr. Michel, IV, 3: Purquei amez vus
vanitet [...]? [
Ut quid diligitis vanitatem]);
cf. ca 1120-50 (
Grant mal fist Adam, éd. H. Suchier, 119 c: Tot est
vanité);
b) 1170 plur. (
Rois, I, XII, 21, éd. E. R. Curtius, p. 22: Laissez de cest siecle les
vanitez);
2. 1
remoit.
xiies. « mensonge »
humes de vanité [
cum viris vanitatis];
parler vanité [
vanitatem loqui] (
Psautier de Cambridge, éd. Fr. Michel, XXV, 4; CXLIII, 8);
3. xiiies. [ms.
xives.] « caractère de ce qui est vain, vide, néant » (Ms. Bibl. nat. fr. 15392 [
Bible Guiart des Moulins], fol. 197 ds
Trénel, p. 510:
Vanité des vanitez).
B. 1580 « caractère d'une personne satisfaite d'elle-même et qui désire paraître » (
Montaigne,
Essais, II, 10, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 419: narration pure [...] exempte de
vanité parlant de soy). Empr. au lat.
vanitas, -atis « état de vide, de non réalité; vaine apparence, mensonge; tromperie, fraude; frivolité, légèreté; vanité, jactance ». Les premiers ex. du sens A, sont exclusivement empr. à la lang. chrét. (
cf. Blaise Lat. chrét.).