TURELURE, interj. et subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) xiiies.
t(e)ureleure parole de refrain (
Pastourelles, éd. J. C. Rivière, t. 1, pp. 162-163, vers 9 et 27: Robin
tureleure Robinet; vers 18: Robin
teureleure Robinet);
b) 1729 expr.
c'est la même turlure (A.
Piron,
Les Fils ingrats, IV, 8, p. 99: c'est la même
turlure); 1731 ([N.
Jouin],
Les Deux harangues des habitans de la paroisse de Sarcelles a monseigneur l'Archevêque de Paris, Aix, p. 40: c'est tourjours [sic] la même
turlure); 1771
c'est toujours la même turelure (
Trév.);
2. fin
xives.
turelure « cornemuse » (
Jean Cuvelier,
Chron. de Bertrand du Guesclin, éd. E. Charrière, 3817: Un cornet [...] Qui
turelure a non). Onomat. évoquant le son d'un instrument de mus., utilisée comme parole de refrain (
cf. tirelire). D'apr.
FEW t. 5, pp. 463-465, elle serait dér. d'un rad. onomat.
lur-. D'apr.
Guir. Lex. fr. Etymol. obsc. 1982,
turelure, bien que doté de connotations onomat., a des bases sém.: il serait composé de
loure « grande musette, flageolet » (
cf. FEW t. 5, p. 465,
s.v. lura) et d'un premier élément qui pourrait représenter le lat.
torus « renflement ». V. aussi A.
Henry ds
Romania t. 109, pp. 116-118.