TUNIQUE, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1150 « dalmatique, vêtement sacerdotal que l'on revêt pour officier » (
Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 6147);
ca 1165 (
Benoît de Ste-
Maure,
Troie, 26935 ds T.-L.);
2. a)
ca 1160
tonicle « dans l'Antiquité, vêtement de dessous, chemise assez longue, avec ou sans manches » (
Eneas, 6402,
ibid.); en partic.
α) 1216
la tunike qu'il [
Nostre Sires]
avoit vestue (
Robert de Clari,
La Conquête de Constantinople, éd. Ph. Lauer, LXXXVII, p. 82, ligne 27); 1690
la tunique du Sauveur (
Fur.);
β) 1824
la tunique de Nessus (
Balzac,
Annette, t. 2, p. 96);
b) ca 1170 « vêtement ample évoquant la tunique » (
Béroul,
Tristan, éd. E. Muret-L.-M. Defourques, 2882); en partic. 1797 « robe de femme aux lignes simples et droites »
Tuniques à la Cérès, à la Minerve (d'apr.
Brunot t. 10, p. 895);
3. a) 1306 « cotte d'armes »
bruire tuniques dorées (
Guillaume Guiart,
Royaux Lignages, éd. Wailly et Delisle, 9833); en a. et m. fr.
b) 1845 « vêtement d'uniforme que portent les soldats, les collégiens » (
Besch.);
4. a) 1844 « pièce de vêtement féminin qui prend la forme d'une seconde jupe courte, portée sur un fourreau » (
Journ. des demoiselles, janv., 36b, ill. [Bruxelles] ds
Quem. DDL t. 16);
b) 1964 « pièce de vêtement féminin analogue au corsage » (
Lar. encyclop.).
II. 1. Ca 1314 anat.
l'artere a. 2. tuniques (
Henri de Mondeville,
Chirurgie, éd. A. Bos, § 324);
2. 1552 bot. « enveloppe des bulbes ou d'autres organes végétaux » (
Est.). Empr. au lat. class.
tunica « vêtement de dessous des Romains à l'usage des deux sexes; enveloppe de toute espèce: gousse, cosse, coque...; tunique de l'œil »; les formes en
-cle de l'a. et m. fr. proviennent d'un dimin.
tunic[
u]
la « petite tunique » att. en lat. classique.