TRONÇON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100
trunçun « morceau rompu d'une chose longue et mince » ici d'une lance (
Roland, éd. J. Bédier, 1352);
ca 1135
dous tronçons (
Couronnement Louis, éd. Y. G. Lepage, rédaction AB, 1044);
a) 1470 en partic. « billot coupé dans un tronc d'arbre »
ung tronchon de quesne (8 juin,
Tutelle de Loys et Gillot Descamps, Arch. Tournai ds
Gdf.);
b) 1701
colonne par tronçons (
Fur.);
2. 1680 « partie de la queue du cheval qui porte les crins » (
Rich.);
3. 1690 « portion isolée d'une suite logique ou chronologique » (
Fur.);
4. 1835 « portion d'une ligne, d'une voie » ici d'un fleuve (
Lamart.,
Voy. Orient, t. 1, p. 182). Malgré le léger hiatus chronol., dér. de l'a. fr.
trons « morceau, tronçon »
ca 1180
Le trons de la lance (
Jehan le Nevelon,
La Vengeance Alixandre ds
Elliott Monographs, n
o27, 718), du lat. pop. *
trunceus « tronqué », dér. du lat. d'époque impériale
truncus «
id. ».