TRONQUER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. 1531 [éd.] « retrancher, couper » (J.
de Vignay,
Mir. historial, IX, 4 ds
Delb. notes mss: tous deux sont
truncquez par la teste);
cf. 1538 (
Est.); 1568
tronqué part. passé adj. « coupé »
bras tronquez (
Garnier,
Porcie, 1533 ds
Hug.);
2. 1607 fig. « altérer par des retranchements ou des omissions » (
Hulsius); 1778
tronqué part. passé adj. « altéré par des omissions, des manques »
copies tronquées et informes (
Volt.,
Pol. et leg. Comm. Espr. des Lois, Loi salique ds
Littré). Empr. au lat. d'époque impériale
truncare « tronquer, amputer », de
truncus, v.
tronc; en a. fr. forme pop.
tronchier, dep.
ca 1200 (
Dialogue Grégoire, 183, 15 ds T.-L.), 1660
troncher « tronquer » (
Oudin Esp.-Fr.), encore dans les dial. du Lyonnais,
tronché au sens de « émonder, étêter » (
FEW t. 13
2, p. 335a;
Du Puitsp.).