TROIS, adj. et subst. masc. inv.
Étymol. et Hist. I. A. Adj. numéral cardinal
1. a) fin
xes.
tres femmes (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 391); 1550
Les trois Parques (
Ronsard,
Odes, II, 10, éd. P. Laumonier, t. 1, p. 205); 1550
Les Trois Graces (
Id.,
ibid., III, 4, t. 2, p. 10); 1585
les trois ordres (N.
Du Fail,
Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. 1, p. 269);
b) 2
emoit.
xes. ell.
Li tres (
St Leger, éd. J. Linskill, 223);
2. 1464 « quelques-uns, un très petit nombre » (
Maistre Pierre Pathelin, éd. R. T. Holbrook, 1437:
trois ou quatre vieilz brebiailles ou moutons); 1547 (N.
Du Fail,
Propos rustiques, éd. J. Assézat, p. 52: deux ou
trois heures); p. ext. 1637
dire en trois mots (
Corneille,
La Galerie du Palais, III, 3, vers 783-784).
B. Adj. numéral ordinal 1602 « troisième » (Cl.
Fauchet,
Declin Maison de Charlemagne, p. 196: le
trois ou treziesme Janvier de l'an huict cens quatre vingts dixhuict).
II. Subst. masc.
1. a) 1571 « carte à jouer » (J.-L.
Vives,
Les Dialogues ds
Quem. DDL t. 30);
b) 1694 « face d'un dé marquée de trois points » (
Ac.);
2. 1672 « troisième jour du mois » (R.
de Bussy-
Rabutin,
Lettres, t. 3, p. 540: quand vous m'ecrivîtes cette lettre du
trois);
3. 1674 « le nombre 3 » (
Molière,
Le Malade imaginaire, I, 1);
4. a) 1690 « le chiffre 3 » (
Fur.);
b) 1906 « figure de patinage à glace » (
Sports Mod. ill ds
Petiot 1982);
5. 1895 « dans la langue des coulisses, le troisième acte d'un spectacle » (
Willy,
Entre deux airs, p. 43). Du lat.
tres « trois ». On relève en a. fr. des formes sans
s,
troie « nombre trois au jeu de dés » (
xiiies.,
Fabliaux et Contes, éd. H. Omont, p. 348b), issues du lat.
tria, plur. neutre de
tres.