TRINITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Fin
xes.
toz babtizar in trinitad (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 454);
ca 1050
la sainte trinitet (
St Alexis, éd. Chr. Storey, 549);
2. déb.
xiiies. « nom de la fête liturgique célébrée le dimanche de l'octave de la Pentecôte » (
Chrétien de Troyes,
Perceval, éd. A. Hilka, 8249, var. ms. T);
3. « groupe de trois personnes, de trois éléments étroitement liés »
a) 1174-1176 (
Guernes de Pont-
Ste-
Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 2773: Tut de but se teneient par tut cil trei al rei [trois prélats qui usurpaient les fonctions de St Thomas] [...] En fause
trinité erent en un tut trei);
b) 1377
trinité de dimensions [d'un corps] (
Nicole Oresme,
Ciel et Monde, éd. A. D. Menut et A. J. Denomy, 163);
4. ca 1263 « nom d'un ordre religieux consacré à la Trinité [v.
trinitaire B] » (
Rutebeuf,
Ordres de Paris, 121 ds
Œuvres, éd. E. Faral et J. Bastin, t. 1, p. 327);
5. xves. [ms.] bot. « hépatique trilobée » (
Grant herbier, n
o486, Camus ds
Gdf. Compl.). Empr. au lat. chrét.
trinitas, -atis « groupe de trois éléments » (déb.
iiies.,
Tertullien); désigne spéc. la Sainte Trinité (
Id. ds
Blaise Lat. Chrét.).