TRINGLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. 1459 « baguette de bois plate, utilisée en menuiserie pour faire des moulures ou pour remplir des vides » (doc. Douai ds
Gay);
2. 1538 « tenon, queue d'aronde » (
Est. d'apr.
FEW t. 17, p. 330b);
3. 1547 « moulure plate, à la partie inférieure du triglyphe dorique » (J.
Martin,
Architecture, trad. de Vitruve, p. 56).
B. 1. a) 1611 « tige métallique destinée à supporter un rideau, une draperie » (
Cotgr.);
b) 1872 « baguette métallique servant à maintenir en place le tapis d'un escalier » (
Littré);
2. 1611 « tige métallique de faible section, servant à divers usages » (
Cotgr.);
3. 1680 « pièce de bois ou de fer garnie de crochets ou de chevilles, à laquelle on suspend des marchandises » (
Rich.);
4. 1765 « règle métallique que, dans le coulage des glaces, on place de part et d'autre de la table, et dont l'écartement et la hauteur déterminent la largeur et l'épaisseur de la glace » (
Encyclop.);
5. 1832 « ligne droite marquée à la craie sur une pièce de bois ou un tissu » (
Raymond);
6. 1928 « verge métallique circulaire enrobée dans le caoutchouc d'un pneumatique » (
Graffigny,
Industr. caoutch., p. 154);
7. 1928 « pièce métallique assurant le verrouillage d'une crémone » (
Robinot,
Vérif., métré et prat. trav. bât., t. 3, p. 65);
8. 1929 « tube de métal supportant l'ensemble des branches d'un parapluie » (
Léautaud,
Passe-temps, p. 21).
C. 1. 1866
tringle! « rien du tout » (
Delvau);
2. 1905
se mettre la tringle (d'apr.
Esn.).
D. 1901
avoir la tringle (
Bruant,
s.v. érection). Altér., par l'introd. d'un
r parasite (
cf. Nyrop t. 1, § 504, 1), du m. fr.
tingle (1328 au sens A 1,
Compte de Ordart de Laigny, Arch. KK 3
A, f
o86 r
ods
Gdf.), lui-même empr. au m. néerl.
tingel, var. de
tengel « tringle, cale, garniture de bois entre des pièces de charpente qui ne se touchent pas comme il faut » (
FEW t. 17, p. 331).