TRIBUN, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1213-14 antiq. romaine
tribuns tresoriers (
Faits des Romains, éd. L.-F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p. 714); 1352-56
tribun de plebe (
Bersuire, f
o3 ds
Littré); 1559
tribuns du peuple (
Amyot,
Vies, Cicéron, éd. J. Normand, p. 60); 1636
tribun militaire (
Monet);
2. a) 2
emoit.
xviies. « démagogue, factieux » (Cardinal de
Retz,
Mémoires, éd. . A. Feillet, t. 2, p. 554);
b) 1817 « orateur populaire » (
Staël,
Consid. Révol. fr., t. 1, p. 206: M. Necker a dit de lui dans un de ses ouvrages qu'il était
tribun par calcul et aristocrate par goût);
3. hist. de la révol.
a) 1790 (
Marat,
Pamphlets, Appel à la Nation, p. 159: la censure publique, un tribunal d'État et un
tribun du peuple, un dictateur momentané, pouvaient seuls terminer nos malheurs);
b) 1800 « membre du Tribunat » (ds
Brunot t. 9, p. 796). Empr. au lat.
tribunus, tribunus (magistratus) « magistrat de la tribu », titre qui s'est étendu à différents magistrats ou fonctionnaires, civils ou militaires, dér. de
tribus (v.
tribu).