TREILLIS2, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Adj.
ca 1160 (
halberc)
tresli « fait de mailles entrelacées » (
Eneas, 7055 ds T.-L.);
ca 1200
(dras de soie) treslis « (tissu) à trois fils » (
Jean Renart,
Escoufle, éd. F. Sweetser, 544);
b) subst. 1375-79
treslis « tissu à triple fil » (
Jehan de Brie,
Bon Berger, 71 ds T.-L.);
2. a) adj.
ca 1175 (hauberc)
treliz « fait de mailles entrelacées » (
Benoît de Ste-
Maure,
Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 5791); fin
xiies.-déb.
xiiies. (
porpre)
trelise « (tissu) à trois fils » (
Prise de Cordres et de Sebille, éd. O. Densusianu, 2729);
b) subst. 1530
trelis « sorte de toile grossière » (
Palsgr., p. 280);
3. a) adj.
ca 1200 (
bronge)
trellie « faite de mailles entrelacées » (
Elie de St Gille, éd. W. Foerster, 914);
ca 1240 (
broine)
treillie «
id. » (
Mort Aymeri de Narbonne ds T.-L.);
ca 1220 (
hauberc) trailis (
Amadas et Ydoine, éd. J. R. Reinhard, 4480); 1388
toille traillie de Flandres (
Prost,
Inventaires mobiliers des ducs de Bourgogne, t. 2, 1844);
b) subst. 1380
treilliz « toile de chanvre écru, très grosse, pour faire des sacs » (
doc. ds
Gay); 1909
treillis « vêtement militaire » (
Martin du G.,
loc. cit.). Représente le lat. pop.
*trilicius, lat. class.
trilix « tissé de trois fils » (
lice*).
Treliz a été altéré en
tresliz par substitution de préf. (d'où 1), en
treillis d'apr.
treille1* (d'où 3), en même temps que le mot a été pris dans un sens analogue à
treillage*
.