TRANSPORT, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. 1. 1312 dr. « cession d'un droit qu'on a sur quelque chose » (
Cart. de Guise, B. N. l. 17777, f
o26 v
ods
Gdf. Compl.);
2. a) 1538 « action de porter d'un lieu dans un autre » (
Est.); 1813
moyens de transport, v.
moyen2étymol. A 2 b;
b) 1610 « déportation » (Cl.
Fauchet,
Œuvres, Paris, t. 2, p. 11);
c) 1669 « action d'une personne, qui par autorité de justice, se rend sur les lieux » (
Racine,
Les Plaideurs, I, VII, vers 224);
3. a) 1788 « vaisseau de transport »
12 vaisseaux de guerre et 60 transports (
Fér. Crit. t. 3); 1835 plus gén. « véhicule servant à transporter »
la route était couverte de transports (
Ac.); d'où
b) 1873 au plur. « ensemble des divers modes d'acheminement »
bureau des transports maritimes (
Verne,
Tour monde, p. 101);
4. 1862 géol.
terrain de transport (D'
Omalius D'
Halloy,
Abr. de géol., Paris, Leiber, p. 214);
cf. 1884 (E.
Perrier,
Philos. zool. av. Darwin, p. 120);
5. 1883 électr.
transport de la force d'un point à un autre d'un conducteur (
Jacquez,
Dict. d'électricité et de magnétisme, p. 98 ds
Quem. DDL t. 21).
II. 1. 1604 « vive émotion, sentiment passionné qui émeut, qui entraîne » (
Montchrétien,
La Carthaginoise, II ds
Les Tragédies, éd. L. Petit de Julleville, p. 128: que lasche son cœur aux
transports de son ire);
2. 1668 « délire, égarement d'esprit causé par la maladie, la fièvre... » (
Molière,
Amphytrion, I, II, vers 431); 1671
transport au cerveau «
id. » (M
mede Sévigné,
Corresp., éd. R. Duchêne, t. 1, p. 312). Déverbal de
transporter*.