TRAFIC1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1339 masc.
traffic « commerce » (lettre de Philippe de Valois ds G.
Saige,
Doc. hist. relatifs à la principauté de Monaco, t. 1, p. 265 d'apr. R.
Arveiller ds
Fr. mod. t. 26, p. 58); spéc. 1541
traffique « commerce immoral ou illicite, fait de monnayer des choses non vénales » ici, à propos des indulgences (J.
Calvin,
Instit. de la relig. chrét., III, 5, éd. J.-D. Benoît, t. 3, p. 144);
2. 1480 fém.
traffique « intrigue, manœuvre, fourberie » (G.
Coquillart,
Droitz nouveaulx ds
Œuvres, éd. M. J. Freeman, p. 190, 1169);
3. 1552
trafique « pratique, domaine où s'exerce une activité » (E.
Pasquier, lettre à Tournebu ds
Choix de lettres sur la littérature..., éd. D. Thickett, p. 76: il semble que ceste langue [le latin] par un long succez et prescription de temps ait esté generalement approuvée par toutes les nations politiques, comme un outil et instrument des
trafiques de noz esprits). Empr. à l'ital.
traffico, att. au sens 1 dep. déb.
xives. (G.
Villani ds
Tomm.-
Bell.), déverbal de
trafficare (
trafiquer*).