TRACE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1
remoit.
xiies. « vestige que quelqu'un laisse à un endroit où il est passé » (
Psautier d'Oxford, 79, 19 ds T.-L.); d'où
α) 1580
suivre à la trace (
Montaigne,
Essais, II, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 463); 1887 alpin.
faire la trace (
Annuaire du Club alpin fr. Année 1886, p. 100 ds
Quem. DDL t. 27);
β) 1843
être sur la trace de « être en voie de découvrir » (
Balzac,
Illus. perdues, p. 599);
b) fig. 1174-76 « manière de se conduire »
ensivre les mors et la trace d'aucun (
Guernes de Pont-
Ste-
Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 3545); 1601
suivre les traces de qqn « imiter » (P.
Charron,
De la sagesse, Trois Livres, p. 252);
2. a) 1
erquart
xiiies. « ce qui reste d'une action passée » (
Reclus de Molliens,
Charité, 190, 3 ds T.-L.);
b) 1675 « impression qui demeure dans l'esprit » (P.
Nicole,
Essais de Morale, t. 3, p. 105);
3. mil.
xiiies. « marque laissée par ce qui agit sur quelque chose » (
Robert de Blois,
Floris et Liriope, éd. Von Zingerle, 762);
4. a) 1377 « quantité très faible d'une substance qui demeure » (
Lanfranc,
Chirurgie, f
o42 v
ods
Littré); spéc. 1846 « particule d'une substance que l'on découvre à l'analyse d'une autre substance » (
Dumas père,
Monte-Cristo, t. 1, p. 613);
b) 1623 fig. (
Coeffeteau,
Histoire romaine, p. 256).
B. 1. a) 1269-78 « chemin » (
Jean de Meun,
Roman de la Rose, éd. F. Lecoy, 20232);
b) 1933 « chemin qu'on se fraye dans la forêt vierge » (
Lar. 20e);
2. 1694 « lignes qui marquent le dessein d'un ouvrage de tapisserie, de broderie » (
Ac.); spéc. 1872 terme de point d'Alençon (
Littré);
3. 1799-1800 math. « intersection d'une droite avec un plan » (G.
Monge,
Géométrie descriptive, p. 21 ds
Quem. DDL t. 1);
4. 1872 mines
trace d'un filon (
Littré);
5. 1876 bot. « coulon » (
Lar. 19e).
C. 1876 « pioche à deux tranchants pointus » (
ibid.). Déverbal de
tracer*.