TRABOULE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1925
allée de traboule (
Nouv. rec. de pièces de Guignol, Lyon, éd. P. Masson, p. 311); 1935
traboules (T.
de Visan,
Sous le signe du lion, Paris, éd. Denoël et Steele, p. 210); 1947 fig.
prendre la traboule («
Chronique de la mère Cottivet », 9-7 ds
Guignol, Journal hebdomadaire humoristique: On nous a tant bourré le gadin pendant la débâcle!... Reusement que matenand les « bobards » ont pris la
traboule!). Mot lyonn., déverbal de
trabouler, 1894 ([
Clair Tisseur],
Nizier du Puitspelu,
Le Littré de la Grand' Côte: une allée qui
traboule, une allée de traverse), 1907 (A.
Vachet,
Gloss. des Gones de Lyon: allée qui traboule, allée qui traverse une maison d'une rue à une autre rue), d'orig. obsc.; pour
Clair Tisseur,
loc. cit.: ,,De
tra (trans) et
bouler « rouler ».
Allée qui traboule est pour Allée par où l'on traboule, comme allée qui traverse pour aller par où l'on traverse``. Dans le parler lyonn.
trabouler est de beaucoup plus fréq. que
traboule, et empl. aussi bien pour les allées que pour les gens ou toutes sortes de choses: 1911
nous traboulions la ville (
Les Canuts du temps de Jean Petavet. Pochade bousillée à plus d'une façure. Paquet de souvenirs du vieux Brancas, p. 14).