TOURNÉE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1225
tornée « houe servant à défoncer la terre » (
Péan Gatineau,
Vie de Saint Martin, éd. W. Söderhjelm, 6904); 1395
tournée (ds
Du Cange,
s.v. tornaglium) − 1876,
Lar. 19e;
2. a) ca 1225 « retraite, fuite » (
Hist. G. le Maréchal, 2209 ds T.-L.), seulement en a. fr., v. T.-L.;
b) 1594 « action d'aller çà et là » (
Satyre Ménippée,
Deuxieme advis de l'imprimeur, éd. Ch. Read, p. 8: après beaucoup de
tournées et virées);
c) 1680 (
Rich.:
Tournée. Ce mot se dit entre gens qui vont ç'à et là par Paris pour leurs afaires);
d) 1719 p. ext.
faire sa tournée « aller à différents endroits » (
La Motte,
Fables, Les Grillons, p. 149);
e) 1863 (
Gautier,
Fracasse, p. 22: des comédiens de province
en tournée);
3. a) 1549
par tournees « à tour de rôle » (
Est.);
b) 1828 (M.
Raymond,
Le Maçon, mœurs populaires, Paris, Ambroise Dupont, t. 1, p. 22 ds
Fr. mod. t. 14, p. 227: entrez dans le cabaret pour boire avec nous une
tournée de vin blanc);
4. 1790 « volée de coups » (
Journal de la Râpée, n
oV, p. 3 ds
Nisard,
Ét. sur le lang. pop. ou pat. de Paris et de sa banlieue, p. 316). Part. passé subst. au fém. de
tourner*.