TOURMENTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. «Tempête subite et violente»
a) déb.
xiies. en mer (
Benedeit,
St Brendan, 905, 989 ds T.-L.);
b) 1176-81 sur terre (
Chrétien de Troyes,
Chevalier au lion, éd. M. Roques, 775, 6526);
c) 1788 en montagne (
Saussure,
Voy. Alpes, t. VIII, p. 130 ds
Littré: des tourbillons de vent que l'on nomme
tourmentes);
2. av. 1797 «troubles qui agitent un pays» (
Babœuf,
Pièces, I, 146,
ibid.).
B. 1. Déb.
xiies. «vive douleur physique, supplice» (
Benedeit,
op. cit., 1326, 1401);
2. ca 1250 «souci, inquiétude, peine morale»
estre en grant tormente (
Auberi, 213, 11 ds T.-L.). Du lat.
tormenta, plur. de
tormentum (
tourment*) pris comme fém. sing. (var. de mss de
St Cyprien [
iiies.] et de
Lactance [déb.
ives.] ds
Blaise Lat. chrét.). A 1 c est un terme dial. des hautes vallées alpines introd. en fr. par Horace de Saussure (
FEW t. 13, 2, p. 45b).