TOURBILLON, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1
remoit. du
xiies.
turbeillun « masse d'air emporté par un tournoiement rapide » (
Psautier Cambridge, 148, 8 ds T.-L.);
xiiies.
tourbillon de vent (
De Marie et de Marthe, B.N. 1553, f
o270 v
ods
Gdf. Compl.); 1461
tourbillon (
Villon,
Epître à ses amis, 18 ds
Le Lais Villon et les Poèmes Variés, éd. J. Rychner et A. Henry, p. 68);
2. a) 1558 « tout ce qui tournoie rapidement (feu, fumée, poussière, etc.) » (
Du Bellay,
Songe, VII ds
Regrets et autres œuvres poétiques, éd. J. Jolliffe et M. A. Screech, p. 313);
b) 1611 « eau qui tournoie avec violence » (
Cotgr.);
3. 1647 « matière tournant autour de divers centres dont la partie la plus dense aurait formé les astres » (
Descartes,
Principes de la philos., p. 176);
4. ca 1660 « ce qui entraîne les hommes dans un mouvement rapide » (
Ablancourt ds
Rich. 1759). Dér., à l'aide du suff.
-on1* à valeur augmentative, de l'a. fr.
torbeil, torbil « tourbillon » [fin
xies.
torbeil (
Raschi,
Gl., éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, t. 1, 1005)]; fin
xiies.
turbil (
Sermons St Grégoire sur Ezechiel, 14, 12 et 15, 26 ds T.-L.), lui-même issu du lat. class.
turbo, turbinis « tourbillon », auquel on a ajouté le suff.
-iculus, -ilium (
cf. l'esp.
torbellino et le port.
torvelinho qui sont aussi dus à des substitutions de suff.).